Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a annoncé l’approbation d’un financement de 100 millions de dollars destiné à aider le gouvernement libanais à améliorer la qualité du système éducatif et à scolariser la totalité des enfants libanais et réfugiés syriens d’ici à la fin de l’année scolaire 2016-17. Cette initiative majeure a été rendue possible grâce à une mesure exceptionnelle du Conseil des administrateurs de la Banque et à sa décision d’offrir au Liban des conditions de financement jusque-là réservées aux pays à faible revenu.
Cette mesure dérogatoire s’inscrit dans le cadre des efforts entrepris par la Banque mondiale pour accroître son aide au Liban mais aussi à la Jordanie, en reconnaissance de la générosité dont les deux pays font preuve pour l’accueil des réfugiés syriens, dit-elle dans un communiqué. Plus précisément, le nouveau financement contribuera à améliorer la qualité du système éducatif public du Liban, mis à mal par l’afflux de réfugiés, ainsi qu’à étendre l’accès à l’éducation à tous les jeunes Syriens âgés de 3 à 18 ans. Depuis le début du conflit syrien, il y a cinq ans, les écoles libanaises sont submergées par l’arrivée de centaines de milliers d’enfants en provenance de la Syrie voisine. Pour faire face à la demande, de nombreux établissements ont instauré un système de double journée, avec des cours le matin et l’après-midi. Mais on estime que 200 000 enfants syriens qui vivent au Liban sont encore privés d’école.
Ce financement de 100 millions de dollars viendra étayer l’engagement pris par le gouvernement libanais de garantir une éducation de qualité à tous les enfants de 3 à 18 ans, dans le cadre de la deuxième phase d’un programme baptisé Reaching All Children with Education (RACE II). Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur est déjà parvenu à scolariser plus de 200 000 enfants syriens sur l’année scolaire 2015-16. À présent, le Liban s’emploie à accélérer la cadence pour atteindre l’objectif fixé lors de la conférence sur la Syrie, à savoir la scolarisation de tous les enfants de 5 à 17 ans d’ici la fin de l’année scolaire 2016-17. Le pays prévoit aussi d’assurer une éducation préscolaire à tous les enfants âgés de 3 à 5 ans.