Le ministère des Finances a annoncé le 20 avril avoir clôturé une émission d'eurobonds d’un milliard de dollars « dans le but de financer (des) obligations arrivant à échéance », selon son communiqué. Le ministère avait chargé trois banques – Blom Bank, Byblos Bank et Deutsche Bank – de gérer cette émission pour le compte de l'État. Elle permettra à ce dernier de rembourser deux tranches d'eurobonds : l'une de 600 millions de dollars arrivée à échéance le 22 avril et l'autre de 400 millions de dollars arrivant à échéance en mai.
 
Les obligations émises se décomposent en deux tranches : la première porte sur un montant de 700 millions de dollars arrivant à échéance en 2024, assortie d'un taux d'intérêt de 6,65% ; la seconde est d'un montant de 300 millions arrivant à échéance en 2031, assortie d'un taux d'intérêt de 7%. Cette structuration correspond à la stratégie de gestion de la dette à moyen terme du ministère des Finances, qui consiste notamment à allonger la durée moyenne des emprunts en devises. Lors de sa précédente émission d'obligations en devises – totalisant 1,6 milliard de dollars en novembre 2015 –, la maturité de l'une des tranches – celle de 600 millions de dollars avec un taux d'intérêt de 7,05% – avait ainsi été portée à 20 ans pour la première fois au Liban.
 
Fin février, la dette publique brute s'élevait à 71,26 milliards de dollars, en hausse de 2,8% en glissement annuel. La dette en devises était de 27,2 milliards de dollars (-1,3%) et représentait 38,2% de la dette publique brute, contre 39,8% à la même période un an plus tôt. La part de la dette émise en devises est plafonnée à 50% par la loi.