Le conseil des gouverneurs des banques centrales des 22 pays membres du Fonds monétaire arabe a affirmé dans une déclaration publiée le 27 avril sa volonté de renforcer l'inclusion financière au niveau régional. Présenté à l'occasion d'une conférence organisée au siège de la Banque du Liban, le document décline les grandes lignes d'un engagement qui vise notamment à « mettre en place les cadres réglementaires adaptés » pour renforcer l'offre de services financiers et bancaires de base accessibles pour les consommateurs exclus des services traditionnels.
 
Selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, seules 21% des populations des pays arabes âgées de 15 ans ou plus étaient titulaires d'un compte bancaire en 2014. « Au Liban, ce taux grimpe à 50% environ, preuve que le secteur bancaire libanais a pris de l'avance sur ce terrain, même s'il peut encore faire mieux », souligne le directeur du département de recherche du groupe Byblos Bank Nassib Ghobril. Une situation que le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, attribue de son côté à « la stabilité de la livre ainsi qu'à l'efficacité de la coopération entre la BDL et le secteur bancaire ».
 
Alors que l'inclusion financière est surtout perçue comme un moyen « de gagner du terrain sur l'économie parallèle », selon la déclaration des banques centrales, « intégrer les populations les plus défavorisées dans le secteur bancaire permet de favoriser le développement économique et de diminuer ainsi l'influence des groupes terroristes », a fait valoir le secrétaire général de l'Union des banques arabes, Wissam Fattouh.