Dans un entretien, accordé à l'agence Reuters, ce mercredi 20 juillet, Riad Salameh, le gouverneur de la Banque centrale, appelle à la fin de la paralysie politique afin de démarrer une vague de réformes, d’assainir le fonctionnement de l’Etat et trouver de nouveaux financements pour les deniers publics.
« Le Liban a besoin de démarrer des réformes. Le temps que nous perdons est coûteux », a-t-il ainsi confié à Reuters.
Pour lui, La BDL et le secteur bancaire continueront à jouer leur rôle de stabilisateur de l’économie libanaise, « aussi longtemps qu’il faudra au gouvernement pour se montrer plus efficient, adopter un budget et lutter contre les déficits structurels ». Et le gouverneur d' ajouter même : « le secteur bancaire finance à lui seul le pays ».
Riad Salameh a également tenu à réaffirmer que la confiance, que les investisseurs placent dans la BDL, reste élevée et doit permettre au Liban de continuer à s’autofinancer.
« La confiance a été préservée », a-t-il ainsi rassuré. « Preuve en est : les taux d’intérêt appliqués à la dette libanaise sont bien moins élevés que ceux de pays ayant pourtant une notation comparable ».
Mais la récente dégradation de la note de crédit du pays, à B-, par l’agence Fitch (dont les projections rejoignent celles, plus anciennes, de Standard & Poor) ainsi que le maintien de « perspectives négatives » de la part de Moody’s sont de très mauvais indices.
Le gouverneur de la Banque centrale a précisé qu’il n’y avait pas, pour l’heure, de pressions sur la livre libanaise et que la BDL continuait d'attendre une augmentation des dépôts bancaires (en livres libanaises) de l’ordre de 5 % pour l'année 2016.
Mais Riad Salameh le reconnaît lui-même, les nuages s’accumulent, liés en partie au contexte régional. « La guerre en Syrie a largement impacté l’économie du Liban. La présence syrienne, en terme de nombre de déplacés, engendre des coûts importants qui se répercutent sur l’économie. » Et de poursuivre : « il y a aussi moins de consommation et d’investissements. A cause de la guerre en Syrie, les citoyens du Golfe ne viennent plus faire leurs achats à Beyrouth ou investir dans l’immobilier au Liban ».
Une série d’événements récents inquiètent cependant davantage. En premier lieu, l’adoption par le congrès américain en décembre dernier du « Hezbollah International Financing Prevention Act » (HIFPA), la dernière d'une série de mesures visant à réduire l'influence du parti, considérée comme une organisation terroriste par les Américains, en l'isolant du système financier international.
Contrairement aux précédentes mesures américaines, l’HIFPA s’applique aux particuliers comme aux institutions, mêmes ceux qui ne sont pas sous juridiction américaine. Tenus d’appliquer ces nouvelles règles, au risque autrement de perdre l’accès au marché internationaux, la BDL est sous pression pour fermer tous les comptes bancaires des membres du Hezbollah, des sociétés affiliées, ou des intermédiaires identifiés. Ce qui, assure le gouverneur dans son entretien à Reuters, à « créer de nombreuses tensions dans le pays et les tensions ne sont jamais une bonne chose au Liban».
« Le Liban a besoin de démarrer des réformes. Le temps que nous perdons est coûteux », a-t-il ainsi confié à Reuters.
Pour lui, La BDL et le secteur bancaire continueront à jouer leur rôle de stabilisateur de l’économie libanaise, « aussi longtemps qu’il faudra au gouvernement pour se montrer plus efficient, adopter un budget et lutter contre les déficits structurels ». Et le gouverneur d' ajouter même : « le secteur bancaire finance à lui seul le pays ».
Riad Salameh a également tenu à réaffirmer que la confiance, que les investisseurs placent dans la BDL, reste élevée et doit permettre au Liban de continuer à s’autofinancer.
« La confiance a été préservée », a-t-il ainsi rassuré. « Preuve en est : les taux d’intérêt appliqués à la dette libanaise sont bien moins élevés que ceux de pays ayant pourtant une notation comparable ».
Mais la récente dégradation de la note de crédit du pays, à B-, par l’agence Fitch (dont les projections rejoignent celles, plus anciennes, de Standard & Poor) ainsi que le maintien de « perspectives négatives » de la part de Moody’s sont de très mauvais indices.
Le gouverneur de la Banque centrale a précisé qu’il n’y avait pas, pour l’heure, de pressions sur la livre libanaise et que la BDL continuait d'attendre une augmentation des dépôts bancaires (en livres libanaises) de l’ordre de 5 % pour l'année 2016.
Mais Riad Salameh le reconnaît lui-même, les nuages s’accumulent, liés en partie au contexte régional. « La guerre en Syrie a largement impacté l’économie du Liban. La présence syrienne, en terme de nombre de déplacés, engendre des coûts importants qui se répercutent sur l’économie. » Et de poursuivre : « il y a aussi moins de consommation et d’investissements. A cause de la guerre en Syrie, les citoyens du Golfe ne viennent plus faire leurs achats à Beyrouth ou investir dans l’immobilier au Liban ».
Une série d’événements récents inquiètent cependant davantage. En premier lieu, l’adoption par le congrès américain en décembre dernier du « Hezbollah International Financing Prevention Act » (HIFPA), la dernière d'une série de mesures visant à réduire l'influence du parti, considérée comme une organisation terroriste par les Américains, en l'isolant du système financier international.
Contrairement aux précédentes mesures américaines, l’HIFPA s’applique aux particuliers comme aux institutions, mêmes ceux qui ne sont pas sous juridiction américaine. Tenus d’appliquer ces nouvelles règles, au risque autrement de perdre l’accès au marché internationaux, la BDL est sous pression pour fermer tous les comptes bancaires des membres du Hezbollah, des sociétés affiliées, ou des intermédiaires identifiés. Ce qui, assure le gouverneur dans son entretien à Reuters, à « créer de nombreuses tensions dans le pays et les tensions ne sont jamais une bonne chose au Liban».