Après quelques semaines de vide, la Fondation Aïshti accueille à nouveau une imposante exposition. Baptisé “Good dreams, Bad dreams, American mythologie”, ce nouvel accrochage s’appuie toujours sur la collection privée de Tony Salamé, fondateur du groupe de distribution éponyme. Le titre de cette exposition, qui regroupe quelque 200 œuvres de 60 artistes internationaux, choisies par le curateur Massimiliano Gioni, du New Museum de New York, est emprunté à l’œuvre d’Allen Ruppersberg (1944), un artiste américain qui jouait en particulier sur la dichotomie entre culture populaire et savante.
Cette dichotomie est au cœur de la nouvelle exposition de la Fondation Aïshti. On y retrouve en effet le travail « d’un groupe d’artistes multigénérationnels, engagés dans une analyse complexe de la culture populaire, laquelle entretient un rapport d’amour et de haine avec les mythes fondateurs du rêve américain », lit-on dans le communiqué de presse. Car la culture américaine s’est façonnée autour de quelques notions majeures, comme le “self-made-man” ou l’“American way of life”, des idéaux auxquels se sont mêlés le religieux (“In God we trust”) et une défense, parfois irraisonnée, de la liberté.
Dans l’imaginaire populaire américain, saturé de cow-boy Marlboro ou de héros Walt Disney (voire de boisson ultrasucrée à la recette jalousement gardée secrète), ce monde semblait promettre un avenir radieux, porté par un mode consumériste sans fin.
Dans un article de L’Orient-Le Jour, Tony Salamé assure qu’enfant, pendant la guerre libanaise, il a pu fantasmer sur ce modèle de civilisation, « ce rêve ambigu, malgré la diabolisation dont l’Amérique a fait l’objet sous nos cieux, en particulier dans les années 80 et 90 ». Adulte, devenu collectionneur impénitent, il a gardé cette attraction hors du commun pour les “icônes” de la culture populaire et leur “revisitation” par de grands artistes internationaux contemporains. En déambulant, dans cet espace, on y retrouve ainsi les œuvres de pionniers de l’art conceptuel tels que John Baldessari et Allen Ruppersberg ; d’importantes pièces de Richard Prince et Raymond Pettibon, inspirés par les cultures marginales ; ou les œuvres irrévérencieuses de George Condo, David Salle ou Julian Schnabel qui traitent avec dérision le folklore américain. Une exposition facile, imprégnée des codes dans lesquels nous vivons ; mais une exposition exigeante avec de grandes signatures.
Fondation Aïshti, jusqu’en octobre 2016.
Cette dichotomie est au cœur de la nouvelle exposition de la Fondation Aïshti. On y retrouve en effet le travail « d’un groupe d’artistes multigénérationnels, engagés dans une analyse complexe de la culture populaire, laquelle entretient un rapport d’amour et de haine avec les mythes fondateurs du rêve américain », lit-on dans le communiqué de presse. Car la culture américaine s’est façonnée autour de quelques notions majeures, comme le “self-made-man” ou l’“American way of life”, des idéaux auxquels se sont mêlés le religieux (“In God we trust”) et une défense, parfois irraisonnée, de la liberté.
Dans l’imaginaire populaire américain, saturé de cow-boy Marlboro ou de héros Walt Disney (voire de boisson ultrasucrée à la recette jalousement gardée secrète), ce monde semblait promettre un avenir radieux, porté par un mode consumériste sans fin.
Dans un article de L’Orient-Le Jour, Tony Salamé assure qu’enfant, pendant la guerre libanaise, il a pu fantasmer sur ce modèle de civilisation, « ce rêve ambigu, malgré la diabolisation dont l’Amérique a fait l’objet sous nos cieux, en particulier dans les années 80 et 90 ». Adulte, devenu collectionneur impénitent, il a gardé cette attraction hors du commun pour les “icônes” de la culture populaire et leur “revisitation” par de grands artistes internationaux contemporains. En déambulant, dans cet espace, on y retrouve ainsi les œuvres de pionniers de l’art conceptuel tels que John Baldessari et Allen Ruppersberg ; d’importantes pièces de Richard Prince et Raymond Pettibon, inspirés par les cultures marginales ; ou les œuvres irrévérencieuses de George Condo, David Salle ou Julian Schnabel qui traitent avec dérision le folklore américain. Une exposition facile, imprégnée des codes dans lesquels nous vivons ; mais une exposition exigeante avec de grandes signatures.
Fondation Aïshti, jusqu’en octobre 2016.