
Après avoir franchi le cap des 1 900 dollars l’once l’été 2011, l’or a depuis amorcé un déclin continu pour frôler les 1 000 dollars fin 2015. Une appréciation du dollar jugulée à une hausse moins importante des réserves en or de la Chine a contribué à ce déclin.
Depuis le début 2016, la tendance s’est inversée et le métal jaune a repris des couleurs, notamment grâce au Brexit. « Toutes les incertitudes actuelles soutiennent l’or en tant que valeur refuge et de rempart contre une éventuelle remontée de l’inflation », explique l’économiste Paul Doueihy, qui estime que cette tendance haussière pourrait continuer.
Les cours des métaux non précieux, quant à eux, ont pâti du ralentissement chinois et d’une surproduction mondiale. Cependant, les besoins en infrastructures aux États-Unis, longtemps négligés à cause des tiraillements politiques, sont estimés à 3,6 trillions de dollars d’ici à 2020 d’après l’ASCE (American Society of Civil Engineers). « Il n’est pas interdit de penser que cette perspective contribue à établir un plancher pour les métaux à moyen terme », explique Christina Azouri.
Enfin, sur le front alimentaire, les cours de plusieurs produits de base ont reculé en début d’année dans le sillage des autres classes d’actifs, et la tendance baissière devrait continuer cette année grâce à de bonnes récoltes anticipées avec l’effet “el-Nina” d’après la Banque mondiale. Cependant, sur le long terme, au vu du réchauffement climatique continu et de la consommation qui ne fait qu’augmenter avec la hausse de la population, les cours devraient repartir à la hausse, remarque l’institution.
