L'agence de notation américaine Moody's s'inquiète dans un rapport publié le 24 octobre des conséquences de la dernière ingénierie financière de la Banque du Liban (BDL) sur les avoirs en devises détenus par les banques libanaises et leur exposition au risque souverain.
Selon les chiffres de la BDL cités par Moody's, les avoirs en devises des banques libanaises ont baissé de 1,9 milliard de dollars entre mai et août 2016, et de 1,1 milliard sur le seul mois d'août. « Résultat, les passifs en devises des banques ont augmenté à 18 milliards en août, contre 15 milliards début 2016. L'accélération de cette tendance qui a démarré en 2011, lorsque les banques avaient une position nette en actifs en devises, pourrait avoir un impact négatif sur leur qualité de crédit », note Moody's.
« Les 1,9 milliard d'actifs en devises rapatriés (entre mai et août) ont été investis dans l'achat d'eurobonds à long terme émis par le gouvernement libanais et des certificats de dépôts de la BDL », poursuit l'agence qui estime ainsi que « cette considérable réduction des actifs en devises des banques libanaises est le résultat d'une opération financière menée depuis mai par la BDL ».
Fin mai, la BDL avait échangé l'équivalent de 2 milliards de dollars de bons du Trésor en livres libanaises contre le même montant en eurobonds. La BDL a ensuite « acheté aux banques libanaises environ 6 milliards de dollars de bons du Trésor en livres libanaises à un taux d'escompte pendant l'été, avant de leur vendre 2 milliards de dollars d'eurobonds et 4 milliards de dollars de certificats de dépôt », affirme Moody's. Les banques avaient ainsi fournis à la BDL quelque neuf milliards de dollars via ces opérations.
Moody's relève d'ailleurs que les dépôts ont augmenté de 2 milliards de dollars sur le seul mois d'août et « représentent actuellement 300 % du PIB, soit l'un des plus hauts ratios au monde ». Surtout, cette transaction a augmenté les avoirs en devises de la BDL à un montant record de 40,6 milliards de dollars fin septembre, contre 34,6 milliards de dollars en mai.
Mais, note l'agence, dans un contexte où le Liban « compte principalement sur son système bancaire pour financer son important déficit (estimé autour des 8-9 % du PIB pour 2016-2017) », la baisse de la liquidité en dollars des banques due à cette opération a accru leur exposition à la dette publique. Selon Moody's, les eurobonds représentaient 1,2 fois le Tier 1 (le noyau dur des capitaux propres, tel que défini par Bâle I) des banques libanaises en juillet, tandis que leur exposition à la dette publique totale représenterait cinq fois leur Tier 1. « Par conséquent, les banques ont haussé leur taux d'intérêt sur les dépôts en dollars, avec un taux moyen de 3,39 % en août contre 3,26 en mai, pour attirer plus de flux et consolider leur liquidité », note l'agence.
Elle s'attend aussi à ce que leur excès de liquidité en monnaie locale soit investi dans des titres de dettes en livres libanaises, dans un contexte où « la demande de crédit est limitée par le ralentissement économique. » Début septembre, Riad Salamé avait pourtant indiqué que cette « disponibilité de liquidité en livres libanaises (avait) pour objectif la hausse des prêts au secteur privé ».
Selon les chiffres de la BDL cités par Moody's, les avoirs en devises des banques libanaises ont baissé de 1,9 milliard de dollars entre mai et août 2016, et de 1,1 milliard sur le seul mois d'août. « Résultat, les passifs en devises des banques ont augmenté à 18 milliards en août, contre 15 milliards début 2016. L'accélération de cette tendance qui a démarré en 2011, lorsque les banques avaient une position nette en actifs en devises, pourrait avoir un impact négatif sur leur qualité de crédit », note Moody's.
« Les 1,9 milliard d'actifs en devises rapatriés (entre mai et août) ont été investis dans l'achat d'eurobonds à long terme émis par le gouvernement libanais et des certificats de dépôts de la BDL », poursuit l'agence qui estime ainsi que « cette considérable réduction des actifs en devises des banques libanaises est le résultat d'une opération financière menée depuis mai par la BDL ».
Fin mai, la BDL avait échangé l'équivalent de 2 milliards de dollars de bons du Trésor en livres libanaises contre le même montant en eurobonds. La BDL a ensuite « acheté aux banques libanaises environ 6 milliards de dollars de bons du Trésor en livres libanaises à un taux d'escompte pendant l'été, avant de leur vendre 2 milliards de dollars d'eurobonds et 4 milliards de dollars de certificats de dépôt », affirme Moody's. Les banques avaient ainsi fournis à la BDL quelque neuf milliards de dollars via ces opérations.
Moody's relève d'ailleurs que les dépôts ont augmenté de 2 milliards de dollars sur le seul mois d'août et « représentent actuellement 300 % du PIB, soit l'un des plus hauts ratios au monde ». Surtout, cette transaction a augmenté les avoirs en devises de la BDL à un montant record de 40,6 milliards de dollars fin septembre, contre 34,6 milliards de dollars en mai.
Mais, note l'agence, dans un contexte où le Liban « compte principalement sur son système bancaire pour financer son important déficit (estimé autour des 8-9 % du PIB pour 2016-2017) », la baisse de la liquidité en dollars des banques due à cette opération a accru leur exposition à la dette publique. Selon Moody's, les eurobonds représentaient 1,2 fois le Tier 1 (le noyau dur des capitaux propres, tel que défini par Bâle I) des banques libanaises en juillet, tandis que leur exposition à la dette publique totale représenterait cinq fois leur Tier 1. « Par conséquent, les banques ont haussé leur taux d'intérêt sur les dépôts en dollars, avec un taux moyen de 3,39 % en août contre 3,26 en mai, pour attirer plus de flux et consolider leur liquidité », note l'agence.
Elle s'attend aussi à ce que leur excès de liquidité en monnaie locale soit investi dans des titres de dettes en livres libanaises, dans un contexte où « la demande de crédit est limitée par le ralentissement économique. » Début septembre, Riad Salamé avait pourtant indiqué que cette « disponibilité de liquidité en livres libanaises (avait) pour objectif la hausse des prêts au secteur privé ».