Il y a quelque chose de rassurant et de cosy dans l’annonce : le Musée Sursock, qui a rouvert en 2015, a décidé de reprendre une vieille tradition, l’organisation d’un Salon d’automne où les artistes libanais, connus ou émergents, présentent au public leur travail. Rassurant ? Oui, car c’est un peu comme une madeleine de Proust dont on retrouverait avec délectation la saveur éculée : guerre oblige, le genre avait connu des hauts et des bas. Aucun salon n’avait de toutes les façons été organisé à Beyrouth depuis 2012. Cosy ? Également car on se sent délicieusement démodé à aller au XXIe siècle baguenauder dans un “salon d’automne”, une institution créée au Liban en 1961, en même temps que le musée, sur le modèle du salon parisien, initié, lui, en 1903 au Petit Palais. « Le salon le plus mémorable reste celui de 1965 », rappelle le communiqué de presse. Cette année-là, les artistes représentés, comme Saloua Choucair, avaient montré un clair penchant pour l’abstraction, alors que l’art au Liban se comprenait encore comme un art de la représentation (fidèle) du réel.
Comme son modèle gaulois, le Salon d’automne libanais, qui désormais se tiendra tous les deux ans, entend à la fois offrir une première vitrine à de jeunes artistes et amener un public populaire vers l’art. Pour autant, ce salon ne sera pas un fourre-tout où tout et son contraire seraient laissés à la seule appréciation du public. L’équipe du musée a, au contraire, mené une sélection, ne retenant que 52 pièces (tous supports confondus) sur près de 300 travaux présentés. On y retrouve des noms déjà célèbres comme le photographe Gilbert Hage (dont le travail figure au sein de la collection du Centre Georges Pompidou de Paris) ; des peintres confirmés à l’image de Rima Amyuni, Jamil Molaeb ou encore Hannibal Srouji. L’accent toutefois porte sur la jeune génération : Tamara Barrage, Marwan Moujaes, Adlita Stephan figurent parmi nos premières découvertes. Un prix du public sera décerné pour la première fois à l’occasion de ce 32e Salon d’automne.
Musée Sursock, Tél. : 01/202001, jusqu’au 27 février 2017.
Comme son modèle gaulois, le Salon d’automne libanais, qui désormais se tiendra tous les deux ans, entend à la fois offrir une première vitrine à de jeunes artistes et amener un public populaire vers l’art. Pour autant, ce salon ne sera pas un fourre-tout où tout et son contraire seraient laissés à la seule appréciation du public. L’équipe du musée a, au contraire, mené une sélection, ne retenant que 52 pièces (tous supports confondus) sur près de 300 travaux présentés. On y retrouve des noms déjà célèbres comme le photographe Gilbert Hage (dont le travail figure au sein de la collection du Centre Georges Pompidou de Paris) ; des peintres confirmés à l’image de Rima Amyuni, Jamil Molaeb ou encore Hannibal Srouji. L’accent toutefois porte sur la jeune génération : Tamara Barrage, Marwan Moujaes, Adlita Stephan figurent parmi nos premières découvertes. Un prix du public sera décerné pour la première fois à l’occasion de ce 32e Salon d’automne.
Musée Sursock, Tél. : 01/202001, jusqu’au 27 février 2017.