À ne pas manquer sous aucun prétexte : des photographies du très grand Marc Riboud, décédé cette année, sont présentées à Beyrouth à l’Institut français du Liban dans le cadre du Festival de photographies méditerranéennes, Photomed, qui se tient du 18 janvier au 8 février 2017. Pour les organisateurs, l’hommage fait sens : celui qui immortalisa le peintre de la tour Eiffel a aussi beaucoup baguenaudé dans la région. Au mitan des années 1950, Marc Riboud a en effet racheté une vieille Land Rover pour “partir à l’aventure” : cap sur la Turquie d’abord (où il se lia d’amitié avec le photographe d’origine arménienne Ara Güler, avec qui Marc Riboud partage ce même instinct des “petites gens”), ensuite l’Iran. Il passera également un an à Calcutta, sans commande, ni autre mission que les souvenirs du voyage accompli par son père en Extrême-Orient au début du siècle. Aidé, à distance, par son mentor Henri Cartier-Bresson, Marc Ribaud termine en 1958 ce “grand tour” d’Orient par le Japon, en pleine reconstruction. « Si tu ne sais pas parler, tu saura peut-être regarder », lui avait asséné son père en lui donnant son premier Leica. De “savoir regarder”, il est encore question avec le jeune Wassim Ghozlani, qui tente d’immortaliser les “dépouilles” de sa Tunisie natale : une route de campagne, une vieille station-service, un immeuble oublié, une usine désaffectée...
Autre jolie découverte de l’édition 2017, les lentes pérégrinations de l’Italien Giulo Rimondi, présentées à Station. Lui s’approche des réfugiés pour mieux montrer combien le prétendument provisoire est désormais un mode de vie.
Enfin, il faut aller jeter un coup d’œil au siège de la Byblos, où sont rassemblées les œuvres de photographes obnubilés par le cinéma comme Sergio Strizzi, qui tira le portrait des grands acteurs italiens jusqu’à sa mort en 2004, ou de Richard Dumas dont les images léchées de stars du cinéma questionnent encore notre rapport à l’incarnation.
Photomed Liban, du 18 janvier au 8 février 2017.
Autre jolie découverte de l’édition 2017, les lentes pérégrinations de l’Italien Giulo Rimondi, présentées à Station. Lui s’approche des réfugiés pour mieux montrer combien le prétendument provisoire est désormais un mode de vie.
Enfin, il faut aller jeter un coup d’œil au siège de la Byblos, où sont rassemblées les œuvres de photographes obnubilés par le cinéma comme Sergio Strizzi, qui tira le portrait des grands acteurs italiens jusqu’à sa mort en 2004, ou de Richard Dumas dont les images léchées de stars du cinéma questionnent encore notre rapport à l’incarnation.
Photomed Liban, du 18 janvier au 8 février 2017.