Deux circulaires de la Banque du Liban, émises courant janvier, viennent encadrer le développement à l’étranger des banques libanaises. 

La première (n° 448, en date du 7 janvier2016) oblige les banques libanaises à « s'assurer que le total des prêts accordés par chacune de ses filiales à l'étranger en devises étrangères, y compris les placements dans les bons du Trésor et les autres titres émis dans le pays hôte en devises, ne dépasse pas 60 % des dépôts des clients dans la filiale concernée en devises étrangères ».

La circulaire donne aux banques jusqu'au 31 mars 2017 pour régulariser leur situation.

La seconde (n° 449, en date du 20 janvier) va plus loin encore : elle exige désormais des banques créées avant le 25 janvier 2012 de provisionner près de 5 millions de dollars (7,5 milliards de livres libanaises) pour l'ouverture de chaque nouvelle agence à l'étranger.

Ce montant devra de surcroît venir s’ajouter à celui imposé par les autorités compétentes à l'étranger.

« Ces mesures ont été mises en place afin de pousser les succursales des banques à l'étranger à financer leurs créances avec des dépôts dans leur propre pays, permettant ainsi de limiter le transfert de fonds de la maison-mère », précise le directeur du département international de Fransabank, Georges Andraos dans un article de l’Orient-Le Jour.