Le ministre de l'Économie et du Commerce, Raëd Khoury, qui a la tutelle sur le secteur de l’assurance, a déclaré qu’il travaillait à ma mise en œuvre d’un mécanisme destiné à favoriser les fusions entre compagnies. L’enjeu pour le secteur est la faible capitalisation des sociétés d’assurance et la nécessité de favoriser la création d’acteurs de plus grande taille, expliquent les assureurs. Lors d’un déjeuner offert le 13 mars en son honneur par Chedid Capital Holding, le ministre a précisé qu’il réfléchissait à la nature des incitations financières en mesure d’encourager les fusions, sur le modèle des mécanismes mis en place dans les années 1990 par la Banque centrale pour subventionner les fusions bancaires.
Le ministre a en outre annoncé son intention – à l’instar de ses prédécesseurs – de revoir la loi sur l’assurance, qui n’est plus adaptée aux besoins actuels du secteur ; et la signature d’un accord avec l'Autorité des marchés de capitaux destinée à réglementer ses relations avec les assureurs.
Le secteur représente 3,5 % du produit intérieur brut (PIB), sa croissance a été de 5 % entre 2010 et 2014 et il emploie directement 2000 personnes, ce qui fait vivre 12.000 personnes indirectement, a rappelé Farid Chedid, président du groupe éponyme, pour souligner l’importance des assurances dans l’économie libanaise.