Le Premier ministre Saad Hariri et ses frères, Ayman et Fahd, ne figurent plus dans le classement annuel des milliardaires, réalisé par le magazine américain Forbes.
Le Liban ne compte plus que quatre représentants directs dans ce classement. Comme l'an dernier, les premiers d'entre eux sont l'ancien Premier ministre Nagib Mikati et son frère Taha Mikati, qui dirigent le fonds d'investissement M1 Group et figurent cette année à la 782e place (ils étaient 688e en 2015), avec chacun 2,6 milliards de dollars (contre 2,5 milliards de dollars en 2016).
Ils sont suivis par Baha' Hariri, qui occupe la 939e place (810e en 2016) avec 2,2 milliards de dollars (identique à 2016). Forbes signale que ce dernier a massivement investi en Jordanie via sa société immobilière Horizon Group et s'est détaché du géant du BTP saoudien Saudi Oger, fondé par son père Rafic et en cessation de paiement depuis des mois. En septembre dernier, l'agence Reuters estimait que Riyad devait environ 8 milliards de dollars à Saudi Oger pour des travaux déjà exécutés, tandis que le groupe était endetté à hauteur de 3,5 milliards de dollars auprès des banques, qui s'ajoutaient aux milliards de riyals qu'elle devait à ses employés, fournisseurs et sous-traitants. Un revers de fortune dont visiblement pâtit son président Saad Hariri, à la 1 275e place l'an dernier ; tandis que ses frères, Ayman et Fahd, figuraient tous deux à 1 476e place. Paradoxalement, s'ils ont tous trois disparu du classement 2017, les dernières estimations de leur patrimoine publiées sur le site internet de Forbes indique toujours qu'ils sont milliardaires : la fortune de Fahd est estimée à 1,3 milliard de dollars (contre 1,2 milliard dans le classement 2016), celle d'Ayman à 1,2 milliard (comme en 2016) et celle de Saad à 1,1 milliard (contre 1,4 milliard l'an dernier).
Dernier Libanais présent dans le classement 2017, le joaillier Robert Mouawad occupe, pour sa part, la 1 290e place (1 198e en 2016) avec 1,6 milliard de dollars (1,5 milliard de dollars en 2016).
Quant aux milliardaires d’origine libanaise, le classement inclut le Mexicain Carlos Slim (télécoms) qui rétrograde de la quatrième à la sixième place, avec une fortune de 54,5 milliards de dollars en un an ; le banquier brésilien Joseph Safra à la 37e place, avec 20,5 milliards de dollar ; et enfin le prince saoudien al-Walid ben Talal, de mère libanaise, qui occupe le 45e rang avec une fortune de 18,7 milliards de dollars.
En tête du classement, on retrouve toujours le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, l'homme le plus riche du monde avec une fortune personnelle estimée à 86 milliards de dollars. Il est suivi par l'investisseur américain Warren Buffett (75,6 milliards de dollars) et le PDG et fondateur du géant d'internet Amazon, Jeff Bezos, dont la fortune personnelle a grimpé de 61 % en un an, à 72,8 milliards de dollars.