En suivant le destin d’une petite aveugle et d’un jeune orphelin, emportés dans le tourbillon de la Seconde Guerre mondiale, le romancier américain Anthony Doerr signe ici un texte magnifique. S’il se déroule pendant une période sombre de l’histoire européenne, l’occupation de la France, sa structure narrative, voire le caractère de ses personnages donnent aux lecteurs un sentiment de joie quasi absolu.
Finaliste du Pulitzer, sacré meilleur livre de l’année par la presse américaine, ce pavé de 600 pages s’est déjà vendu à plus d’un million et demi d’exemplaires aux États-Unis, une performance incroyable pour un auteur (dont c’est pourtant le cinquième roman) jusque-là inconnu du grand public. Mais il faut dire que le livre réunit ce dont beaucoup d’entre nous raffolent : une intrigue policière autour de la possession d’un diamant, l’“Océan de feu”, censé apporter l’immortalité à son détenteur (et le malheur à ses proches) associée à un arrière-plan historique remarquablement documenté.
Au fil de chapitres courts, l’on suit, quasi haletants, le destin de deux adolescents : le premier est allemand. Werner Pfennig est orphelin, élevé au cœur de la Ruhr, ce “pays d’acier et d’anthracite”. Voué à un travail dans les mines, le jeune homme développe une passion névrotique pour les radios. Cette étrange obsession sera vite repérée et utilisée par la Wermacht, dont il devient membre, afin de repérer les radios cachées des partisans sur le front de l’Est, puis dans le reste de l’Europe. Du côté opposé, à Paris, la jeune Marie-Laure Leblanc aurait dû vivre une adolescence normale si l’approche des troupes allemandes de la capitale française n’avait contraint sa famille à l’exode. Le père et sa fille se réfugient à Saint-Malo. Échouée dans cette sombre forteresse, la jeune fille tentera de s’échapper par la lecture (en braille) de Jules Verne avant de choisir d’aider la Résistance... Inévitablement, leurs destins se télescopent et la jeune aveugle rencontre l’orphelin allemand. La force de ce roman est aussi de savoir déjouer nos attentes pour offrir un récit haletant et vif.
“Toute la lumière que nous pouvons voir”, Anthony Doerr,
Albin Michel, 25 dollars.
Finaliste du Pulitzer, sacré meilleur livre de l’année par la presse américaine, ce pavé de 600 pages s’est déjà vendu à plus d’un million et demi d’exemplaires aux États-Unis, une performance incroyable pour un auteur (dont c’est pourtant le cinquième roman) jusque-là inconnu du grand public. Mais il faut dire que le livre réunit ce dont beaucoup d’entre nous raffolent : une intrigue policière autour de la possession d’un diamant, l’“Océan de feu”, censé apporter l’immortalité à son détenteur (et le malheur à ses proches) associée à un arrière-plan historique remarquablement documenté.
Au fil de chapitres courts, l’on suit, quasi haletants, le destin de deux adolescents : le premier est allemand. Werner Pfennig est orphelin, élevé au cœur de la Ruhr, ce “pays d’acier et d’anthracite”. Voué à un travail dans les mines, le jeune homme développe une passion névrotique pour les radios. Cette étrange obsession sera vite repérée et utilisée par la Wermacht, dont il devient membre, afin de repérer les radios cachées des partisans sur le front de l’Est, puis dans le reste de l’Europe. Du côté opposé, à Paris, la jeune Marie-Laure Leblanc aurait dû vivre une adolescence normale si l’approche des troupes allemandes de la capitale française n’avait contraint sa famille à l’exode. Le père et sa fille se réfugient à Saint-Malo. Échouée dans cette sombre forteresse, la jeune fille tentera de s’échapper par la lecture (en braille) de Jules Verne avant de choisir d’aider la Résistance... Inévitablement, leurs destins se télescopent et la jeune aveugle rencontre l’orphelin allemand. La force de ce roman est aussi de savoir déjouer nos attentes pour offrir un récit haletant et vif.
“Toute la lumière que nous pouvons voir”, Anthony Doerr,
Albin Michel, 25 dollars.