L’enseigne britannique de chaussures Loake vient d’ouvrir en novembre 2016 un point de vente de 15 m2 au centre-ville de Beyrouth. Entretien avec Peter Jahchan, propriétaire de la franchise, la première au Moyen-Orient.
Comment et pourquoi avez-vous choisi ce local au centre-ville de Beyrouth ?
J’avais envisagé de nombreux emplacements à Beyrouth, même le long de l’autoroute du Metn. Un local à Gemmayzé m’avait, un temps, intéressé. Je me suis aussi renseigné sur les loyers dans des centres commerciaux. Mais les prix étaient trop élevés.
Au départ, j’étais très hésitant à venir au centre-ville, mais le loyer a fini par me convaincre.
En fait, c’est une connaissance qui m’a signalé cet emplacement, rue Argentine, derrière l’immeuble an-Nahar. La boutique est en coin et elle est située dans un secteur agréable et piéton. C’est le premier et le seul local que j’ai vu au centre-ville. Il fait 15 m2. Je loue également un espace adjacent de 18 m2 que j’utilise actuellement comme dépôt.
Pourquoi avez-vous hésité ?
En arrivant au centre-ville, on a l’impression d’entrer dans une caserne militaire. Plusieurs rues sont devenues inaccessibles et certaines sont quasi désertes. J’aurais aimé que cela soit plus animé. En fait, rien n’est fait pour le redynamiser. Solidere n’est pas exempt de tout reproche à ce sujet. Toutefois, le centre-ville reste une adresse historique du luxe et c’est ici que se trouve ma clientèle, c’est-à-dire les hommes d’affaires et les banquiers.
La rue Argentine est une rue piétonne, est-ce un handicap pour le commerce ?
Le centre-ville est conçu en partie comme une zone piétonne. Étant donné les disponibilités de stationnement dans les Souks et le long de certaines rues, cela n’est pas vraiment un handicap. Bien que les Libanais n’aient pas la culture de la marche à pied et préfèrent toujours se garer à la porte du magasin.
Votre choix d’ouvrir dans un petit local a-t-il été guidé par votre budget initial ?
Absolument, je ne voulais pas dépasser les 2 000 dollars par mois. Avec ce budget, presque aucun local commercial décent ne m’était accessible. Même dans les recoins d’Achrafié, il est quasiment impossible de trouver un loyer comparable à celui que j’ai rue Argentine. C’est rare de trouver de petites superficies au centre-ville où la plupart des locaux sont de grandes surfaces et donc inadaptés aux besoins de petites entreprises comme la mienne.
Quel est l’investissement de départ ?
Entre le loyer, le décor et l’achat de mon stock, j’ai commencé avec un investissement de 150 000 dollars.
D’où vient l’enseigne Loake ?
Loake est une marque anglaise de chaussures pour homme fondée en 1880. Elle est basée à Kettering, au nord de Londres. L’enseigne est gérée par la même famille depuis cinq générations. Le point de vente de Beyrouth est le premier au Moyen-Orient. J’ai également les droits exclusifs pour la Jordanie.
Comment jugez-vous le lancement de la franchise depuis novembre ?
Le démarrage est satisfaisant. Je vends une cinquantaine de paires par mois, alors que je tablais initialement sur 40 paires pour être dans le vert. C’est correct pour une marque pas encore connue.
Quels sont les goûts des Libanais en matière de chaussures ?
Ils ont des goûts relativement classiques et n’aiment pas trop les couleurs : les modèles noirs représentent 60 % de mes ventes. Ils aiment les marques et montrer qu’ils portent des chaussures de luxe.
Comptez-vous ouvrir d’autres points de vente au Liban ?
Je compte utiliser le dépôt adjacent pour m’agrandir et avoir un coin plus vaste et confortable où les clients pourront prendre un café tout en essayant des chaussures. J’y exposerai la nouvelle gamme de chaussures Loake Export Grade qui est encore plus haut de gamme.
Depuis combien de temps êtes-vous dans le commerce ?
L’ouverture de Loake est ma première expérience dans la vente. Je suis venu à ce métier par passion. Au départ, je suis un collectionneur de chaussures, j’en ai essayé des centaines. Loake était l’une de mes marques préférées. Auparavant, j’ai travaillé pendant plus de 20 ans comme consultant dans la construction.
J’avais envisagé de nombreux emplacements à Beyrouth, même le long de l’autoroute du Metn. Un local à Gemmayzé m’avait, un temps, intéressé. Je me suis aussi renseigné sur les loyers dans des centres commerciaux. Mais les prix étaient trop élevés.
Au départ, j’étais très hésitant à venir au centre-ville, mais le loyer a fini par me convaincre.
En fait, c’est une connaissance qui m’a signalé cet emplacement, rue Argentine, derrière l’immeuble an-Nahar. La boutique est en coin et elle est située dans un secteur agréable et piéton. C’est le premier et le seul local que j’ai vu au centre-ville. Il fait 15 m2. Je loue également un espace adjacent de 18 m2 que j’utilise actuellement comme dépôt.
Pourquoi avez-vous hésité ?
En arrivant au centre-ville, on a l’impression d’entrer dans une caserne militaire. Plusieurs rues sont devenues inaccessibles et certaines sont quasi désertes. J’aurais aimé que cela soit plus animé. En fait, rien n’est fait pour le redynamiser. Solidere n’est pas exempt de tout reproche à ce sujet. Toutefois, le centre-ville reste une adresse historique du luxe et c’est ici que se trouve ma clientèle, c’est-à-dire les hommes d’affaires et les banquiers.
La rue Argentine est une rue piétonne, est-ce un handicap pour le commerce ?
Le centre-ville est conçu en partie comme une zone piétonne. Étant donné les disponibilités de stationnement dans les Souks et le long de certaines rues, cela n’est pas vraiment un handicap. Bien que les Libanais n’aient pas la culture de la marche à pied et préfèrent toujours se garer à la porte du magasin.
Votre choix d’ouvrir dans un petit local a-t-il été guidé par votre budget initial ?
Absolument, je ne voulais pas dépasser les 2 000 dollars par mois. Avec ce budget, presque aucun local commercial décent ne m’était accessible. Même dans les recoins d’Achrafié, il est quasiment impossible de trouver un loyer comparable à celui que j’ai rue Argentine. C’est rare de trouver de petites superficies au centre-ville où la plupart des locaux sont de grandes surfaces et donc inadaptés aux besoins de petites entreprises comme la mienne.
Quel est l’investissement de départ ?
Entre le loyer, le décor et l’achat de mon stock, j’ai commencé avec un investissement de 150 000 dollars.
D’où vient l’enseigne Loake ?
Loake est une marque anglaise de chaussures pour homme fondée en 1880. Elle est basée à Kettering, au nord de Londres. L’enseigne est gérée par la même famille depuis cinq générations. Le point de vente de Beyrouth est le premier au Moyen-Orient. J’ai également les droits exclusifs pour la Jordanie.
Comment jugez-vous le lancement de la franchise depuis novembre ?
Le démarrage est satisfaisant. Je vends une cinquantaine de paires par mois, alors que je tablais initialement sur 40 paires pour être dans le vert. C’est correct pour une marque pas encore connue.
Quels sont les goûts des Libanais en matière de chaussures ?
Ils ont des goûts relativement classiques et n’aiment pas trop les couleurs : les modèles noirs représentent 60 % de mes ventes. Ils aiment les marques et montrer qu’ils portent des chaussures de luxe.
Comptez-vous ouvrir d’autres points de vente au Liban ?
Je compte utiliser le dépôt adjacent pour m’agrandir et avoir un coin plus vaste et confortable où les clients pourront prendre un café tout en essayant des chaussures. J’y exposerai la nouvelle gamme de chaussures Loake Export Grade qui est encore plus haut de gamme.
Depuis combien de temps êtes-vous dans le commerce ?
L’ouverture de Loake est ma première expérience dans la vente. Je suis venu à ce métier par passion. Au départ, je suis un collectionneur de chaussures, j’en ai essayé des centaines. Loake était l’une de mes marques préférées. Auparavant, j’ai travaillé pendant plus de 20 ans comme consultant dans la construction.