La menace d’une aggravation des tensions géopolitiques persiste au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, pesant sur les perspectives de croissance, revues à la baisse par le Fonds monétaire international dans son dernier rapport publié en avril. À ce facteur principal, s’ajoutent la détérioration des échanges commerciaux et la baisse de la production pétrolière, estime l’institution de Bretton Woods.
La croissance au Moyen-Orient devrait ainsi atteindre cette année 2,3 %, contre 3,8 % l’an dernier, tandis que dans certains pays, comme l’Arabie saoudite, elle plafonnera à 0,4 % − contre 1,4 % en 2016 et 4,1 % en 2015 −, selon les prévisions du FMI, tandis que le PIB devrait se rétracter de 3,1 % et 0,2 % en Irak et au Koweït, respectivement.
Malgré la hausse des prix pétroliers, « l’activité demeure médiocre dans les pays exportateurs de carburants et de produits de base hors carburants de manière plus générale », souligne le FMI.
Il existe néanmoins des « opportunités de placements intéressantes dans plusieurs pays, souligne Nadim Kabbara, directeur du département de recherche de FFA Private Bank. Outre le rebond du prix du pétrole et la hausse des liquidités sur le marché et des dépenses publiques, l’Arabie saoudite, par exemple, se tourne désormais vers les marchés internationaux pour sa dette souveraine et travaille davantage en conformité avec certains plans et réformes préconisées par le FMI ». Quant aux Émirats arabes unis (EAU), notamment à Dubaï, la diversification économique amorcée il y a une dizaine d’années « porte désormais ses fruits, tandis que l’investissement dans des sociétés de premier ordre, telle que Emaar Properties, reste rentable », ajoute-t-il. « Des opportunités existent également en Égypte, où les investisseurs affluent depuis que le gouvernement a décidé de dévaluer sa monnaie pour rendre le pays plus compétitif. Il faut, en revanche, être plus prudent concernant certains pays comme le sultanat d’Oman et Bahreïn, où le prix d’équilibre pétrolier est plus élevé qu’ailleurs. Quant au Koweït, les incertitudes politiques et le manque de liquidité ont rendu les investisseurs plus craintifs », nuance Nadim Kabbara.
Si la situation actuelle dans la région a été assombrie davantage par les récentes tensions interétatiques, les conseillers en placement mettent l’accent sur une zone où plusieurs stratégies visant à amorcer la transition vers des économies postpétrolières, à l’instar de “Vision 2030” en Arabie saoudite, devraient créer une dynamique de croissance et de diversification dans les années à venir.
D’autres sont plus sceptiques, du moins à court terme. « L’appétit pour la région s’est affaibli à partir de 2011, malgré le récent rebond observé dans les pays du Golfe, notamment aux Émirats arabes unis. De manière générale, nos clients se tournent de plus en plus vers d’autres marchés, tandis que la récente crise avec le Qatar n’a fait qu’enfoncer le clou », souligne Georges Abboud, directeur de la banque privée à la BlomInvest.
Conséquence de cette crise, plusieurs marchés boursiers de la région ont plongé dans le rouge, alors que la performance était déjà modeste, voire nulle, au cours des premiers mois de l’année.
Ainsi, le Tadawul All Share Index, principal indice boursier saoudien, s’est replié de 5,4 % entre janvier et la mi-juin, tandis que le Qatar Exchange Index a chuté de 12,5 % au cours de la même période. Sur les seuls 10 jours du 4 au 14 juin, ce dernier a dégringolé de 8 %, dans le sillage du boycott de Doha par les autres pays du Golfe.
La croissance au Moyen-Orient devrait ainsi atteindre cette année 2,3 %, contre 3,8 % l’an dernier, tandis que dans certains pays, comme l’Arabie saoudite, elle plafonnera à 0,4 % − contre 1,4 % en 2016 et 4,1 % en 2015 −, selon les prévisions du FMI, tandis que le PIB devrait se rétracter de 3,1 % et 0,2 % en Irak et au Koweït, respectivement.
Malgré la hausse des prix pétroliers, « l’activité demeure médiocre dans les pays exportateurs de carburants et de produits de base hors carburants de manière plus générale », souligne le FMI.
Il existe néanmoins des « opportunités de placements intéressantes dans plusieurs pays, souligne Nadim Kabbara, directeur du département de recherche de FFA Private Bank. Outre le rebond du prix du pétrole et la hausse des liquidités sur le marché et des dépenses publiques, l’Arabie saoudite, par exemple, se tourne désormais vers les marchés internationaux pour sa dette souveraine et travaille davantage en conformité avec certains plans et réformes préconisées par le FMI ». Quant aux Émirats arabes unis (EAU), notamment à Dubaï, la diversification économique amorcée il y a une dizaine d’années « porte désormais ses fruits, tandis que l’investissement dans des sociétés de premier ordre, telle que Emaar Properties, reste rentable », ajoute-t-il. « Des opportunités existent également en Égypte, où les investisseurs affluent depuis que le gouvernement a décidé de dévaluer sa monnaie pour rendre le pays plus compétitif. Il faut, en revanche, être plus prudent concernant certains pays comme le sultanat d’Oman et Bahreïn, où le prix d’équilibre pétrolier est plus élevé qu’ailleurs. Quant au Koweït, les incertitudes politiques et le manque de liquidité ont rendu les investisseurs plus craintifs », nuance Nadim Kabbara.
Si la situation actuelle dans la région a été assombrie davantage par les récentes tensions interétatiques, les conseillers en placement mettent l’accent sur une zone où plusieurs stratégies visant à amorcer la transition vers des économies postpétrolières, à l’instar de “Vision 2030” en Arabie saoudite, devraient créer une dynamique de croissance et de diversification dans les années à venir.
D’autres sont plus sceptiques, du moins à court terme. « L’appétit pour la région s’est affaibli à partir de 2011, malgré le récent rebond observé dans les pays du Golfe, notamment aux Émirats arabes unis. De manière générale, nos clients se tournent de plus en plus vers d’autres marchés, tandis que la récente crise avec le Qatar n’a fait qu’enfoncer le clou », souligne Georges Abboud, directeur de la banque privée à la BlomInvest.
Conséquence de cette crise, plusieurs marchés boursiers de la région ont plongé dans le rouge, alors que la performance était déjà modeste, voire nulle, au cours des premiers mois de l’année.
Ainsi, le Tadawul All Share Index, principal indice boursier saoudien, s’est replié de 5,4 % entre janvier et la mi-juin, tandis que le Qatar Exchange Index a chuté de 12,5 % au cours de la même période. Sur les seuls 10 jours du 4 au 14 juin, ce dernier a dégringolé de 8 %, dans le sillage du boycott de Doha par les autres pays du Golfe.