À une heure et quelque de Beyrouth en avion, le royaume hachémite est à la fois une destination culturelle, naturelle, historique, religieuse et de loisirs.

Wadi Rum.
Wadi Rum. M.-J.S.

En Jordanie, le touriste se sent choyé : il bénéficie de la discipline héritée des Anglais tout en profitant de la flexibilité et l’hospitalité orientale, bien ancrées dans les mœurs.
Sur les plus de neuf millions d’habitants de la Jordanie, la moitié vit à Amman. Fière de sa citadelle, ses musées et son amphithéâtre grec, la capitale se développe à très grande allure. Le nouvel Amman avec ses tours d’hôtels, ses bureaux et ses appartements meublés se distingue par une zone franche dans la ville. Au Boulevard, les cafés et restos prolifèrent, parmi lesquels l’enseigne libanaise, Zaatar W Zeit. La présence libanaise se fait sentir aussi avec les panneaux Pikasso, ou encore l’avenue baptisée Rafiq Baha’a el-Din al-Hariri. En effet, les héritiers de l’ancien Premier ministre libanais sont, avec la famille égyptienne al-Masri, les plus gros investisseurs du quartier de Abdali.
Le vieil Amman, lui, se caractérise par ses boutiques, son célèbre kiosque à journaux visité par le roi Abdallah et la reine Rania, ainsi que son kiosque de vieux livres.

Tourisme religieux : des traces bibliques
Au-delà de la capitale, de nombreux sites religieux sont à découvrir, dont le plus connu et le plus fréquenté est le fleuve Jourdain. Un couple de Libanais a d’ailleurs choisi d’y baptiser leur enfant début août, une initiative encouragée par les autorités locales qui y voient un moyen de développer le tourisme religieux. Car le pays compte plus d’un lieu sacré de l’Ancien Testament, et de nombreuses églises tenues par différentes confréries religieuses.
La Jordanie abrite au total 3 000 églises de l’époque byzantine construites par les Justiniens, dont la plus ancienne de la région.
À Madaba, la région de la mosaïque, l’église Saint-Georges des orthodoxes cache en son sein la plus vieille carte de la région en mosaïque datant du VIe siècle. Elle sert encore de référence internationale, comme par exemple au moment des négociations de Camp David.
Sur le mont Nebo ou le mont de Moïse, réputé abriter le mausolée de Moïse dont on ne connaît pas l’endroit exact de la sépulture, un ancien sanctuaire chrétien a été restauré et l’église est tenue par l’ordre des franciscains. Ce lieu surprend par ses mosaïques incrustées au sol et sur les façades, ainsi que par ses vestiges archéologiques. Un monument du Jubilé de l’an 2000 a été aussi érigé sur le site à l’occasion de la visite du pape Jean-Paul II ainsi que le Serpent d’airain (le bâton de Moïse), œuvre du sculpteur italien Giovanni Fantoni.

Sites naturels et historiques : un patrimoine riche et diversifié
Le pays regorge de sites naturels et de lieux historiques. Certains sont plus célèbres que d’autres. À quelque 40 km de Amman, la forteresse de Ajloun du XIIe siècle est édifiée sur une hauteur de 1 200 m d’altitude. De ce point, on peut apercevoir, tôt le matin quand il n’y a pas encore de brume, Jabal el-Cheikh.
Petra, quant à elle, continue d’émerveiller des centaines de touristes quotidiennement. Ce site majestueux considéré comme la huitième merveille du monde, où la nature et l’homme se sont alliés, éblouit par sa beauté. Et s’il y en a que la marche rebute, le tour peut se faire à cheval ou en calèche.
Un autre site naturel et historique : Wadi Rum ou Wadi al-Amar (parce que ses paysages sont lunaires) se situe à quelque 2 000 mètres d’altitude. Un lieu naturel et géologique étonnant, un paysage désertique unique, où des dessins et autres inscriptions témoignent de plus de 100 siècles d’occupation humaine. On peut y faire, selon les saisons, du treck, des randonnées équestres, à dos de dromadaire ou dans des véhicules tout-terrain. Wadi Rum a accueilli les tournages de plusieurs films, dont le plus ancien est “Laurence d’Arabie” et le plus récent “The Martian”, pour représenter la planète Mars.

Mer Morte ou mer Rouge : détente et luxe
Pour les adeptes du soleil et d’eau, direction la mer Morte avec ses bains de boue et ses spas qui vantent les bienfaits de cette mer pour la peau, et où tout n’est que volupté et détente.
Pour les fans de natation et de plage, la mer Rouge, elle, est un gigantesque aquarium auquel on accède en allant à Aqaba. Cette région, zone franche, ne vit que pour et par les touristes. Tout y est facilité, les boutiques ouvrent jusque très tard. Et pas d’inquiétude, le taxi de nuit coûte deux dinars (un peu moins que trois dollars) indépendamment de la distance et du nombre de personnes. On y mange aussi les meilleurs poissons et fruits de mer du pays.


À l’invitation du Jordan Tourism Board, qui a convié un groupe de journalistes libanais et palestiniens à visiter la Jordanie entre le 27 juillet et le 1er août.


Le Jordan Tourism Board

Le Jordan Tourism Board (JTB) a été officiellement lancé en mars 1998. Cet organisme, chargé de dynamiser le tourisme en Jordanie, est le fruit d’un partenariat entre les secteurs public et privé, piloté par le ministère du Tourisme. Sa mission est de promouvoir la Jordanie et de la positionner comme une destination de choix sur les marchés internationaux, dans le but de maximiser l’impact du tourisme sur l’économie nationale.
Le JTB planifie et exécute un programme intégré d’activités promotionnelles internationales qui comprend la participation aux foires commerciales, aux voyages de familiarisation, aux voyages de presse, à l’édition de brochures, à la production multimédia et aux relations avec les médias. Pour mener à bien ses objectifs, le JTB a déployé onze bureaux à travers le monde.