À quelques mètres de la réserve des Cèdres et surplombant la vallée de la Kadisha, Cedrar comporte 47 chalets et 13 parcelles à la vente. Le projet dispose, entre autres, d’un hôtel, d’un restaurant et d’une piscine. Entretien avec Sandra Abou Nader, présidente et cofondatrice de Cedrar.
À quand remonte votre investissement dans le secteur des Cèdres ?
Nous avons eu un coup de cœur pour cette région qui est emblématique au Liban et les premières acquisitions foncières ont commencé en 2009. Aujourd’hui, le projet s’étale sur 130 000 m2.
Comment se structure Cedrar ?
Nous avons opté pour un mix entre des résidences bâties et des parcelles à lotir. Le projet comporte 13 parcelles d’environ 2 000 m2 chacune sur lesquelles les acquéreurs pourront construire leur villa suivant des critères définis au préalable. Tout le monde ne pourra pas faire ce qu’il veut. Nous voulons une harmonie et une homogénéité architecturale sur l’ensemble du projet. Cedrar compte également 47 chalets indépendants situés sur les petites parcelles d’environ 700 m2, avec un jardin de 550 m2 pour chacun. La surface des chalets varie de 250 à 350 m2 sur trois niveaux avec de deux à trois chambres à coucher. La topographie du site permet à chaque chalet d’avoir des vues dégagées, sans vis-à-vis.
Comment se déroule la commercialisation du projet ?
Le 4 septembre, nous avons lancé le projet à Byblos devant un parterre de personnalités. Cet événement marque la phase 1 du projet avec la commercialisation de 8 parcelles et 15 chalets. Nous avons eu plusieurs demandes à ce jour. Les gens veulent en savoir plus. Nous avons réalisé qu’il y a des personnes qui ne sont plus attirées par les stations de ski traditionnelles au Liban et qui recherchent un autre environnement, une autre ambiance.
À quel stade sont les travaux ?
Nous sommes en train de finaliser la voirie et les installations d’électricité et d’eau. Les chantiers commenceront en 2018 et les premiers résidents pourront y habiter dès 2019.
Cedrar sera-t-il le nouveau Faraya du Nord ?
Nous n’aimons pas la comparaison. Cedrar n’a pas d’équivalent. Il sera un projet atypique situé dans un cadre naturel unique encore vierge où l’enneigement est le meilleur au Liban et où le domaine skiable n’est exploité qu’à 20 % et ne demande qu’à se développer.
La région des Cèdres reste encore sous-développée, est-ce un handicap pour votre projet ?
Depuis plusieurs années, les infrastructures (routes, station d’épuration, hôpital, etc.) s’améliorent et sont réhabilitées. Nous sentons une synergie derrière Cedrar qui va dynamiser la région des Cèdres et de Bécharré. Le projet aura un effet boule de neige et va engendrer de nouveaux investissements touristiques. Tout le monde y sera gagnant. Nous allons créer des emplois avec l’ouverture d’un hôtel, d’une auberge, de restaurants, d’un spa et d’une piscine.
Quelle clientèle visez-vous ?
C’est un projet ouvert à tous les Libanais. Cedrar veut devenir une destination toute l’année, été comme hiver. Les Tripolitains y sont à moins d’une heure, comme les gens du Koura et de Batroun. Pour contourner les embouteillages à la sortie de Beyrouth, nous avons un héliport qui pourra favoriser l’accessibilité du site. Les permis nécessaires sont en cours.
Quel sera l’impact de Cedrar sur l’environnement ?
Le projet respectera des normes en matière d’énergie propre et renouvelable. Nous nous engageons aussi à sauvegarder la biodiversité sur le site. Par exemple, nous avons trouvé une plante endémique (l’iris cedreti) et nous allons lui créer une réserve au sein du projet. En collaboration avec l’ONG Jouzour Loubnan, nous allons financer le reboisement et l’extension de 130 000 m2 (équivalente à la surface de Cedrar) de la réserve des Cèdres.
Qui sont les promoteurs de Cedrar ?
Nous sommes trois partenaires : Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, Mario Saradar, PDG de la banque Saradar, et moi-même. Chacun de nous a acquis une parcelle dans le projet pour construire une résidence.
Cedrar en bref Superficie totale : 130 000 m2 |