Le Liban est l’un des premiers pays du Moyen-Orient à avoir officiellement pris position sur le bitcoin. Dès 2013, la Banque centrale a mis en garde contre l’émergence de cette monnaie virtuelle, décentralisée et dérégulée. Mais sa méfiance ne fait pas l’unanimité.

La technologie blockchain a vu le jour en même temps que le bitcoin.
La technologie blockchain a vu le jour en même temps que le bitcoin.


Cinq mille, dix mille, quinze mille dollars l’unité… Le cours du bitcoin a enchaîné les records en décembre jusqu’à dépasser la barre des 19 000 dollars l’unité, quelques jours avant le lancement des contrats à terme cotés sur le Chicago Board Options Exchange. Mais jusqu’où cette monnaie virtuelle décentralisée et dérégulée, qui ne dépend d’aucune banque centrale, va-t-elle donc grimper ? Comme tout le monde, les Libanais sont intrigués par cette frénésie et les interrogations qu’elle suscite, tant à court terme, sur le risque de formation d’une bulle spéculative, qu’à plus long terme, sur les possibles conséquences de cette innovation sur le système monétaire traditionnel.

Le pays du Cèdre est même l’un des premiers du Moyen-Orient à avoir pris position officiellement sur ce sujet très controversé. Dès 2013, la Banque du Liban (BDL) a joué les trouble-fêtes en s’opposant au phénomène des cryptomonnaies – autrement dit des monnaies virtuelles sécurisées par la cryptographie – et plus particulièrement du bitcoin. « La nature hautement spéculative des monnaies digitales et le fait qu’elles ne soient garanties par aucune banque centrale les rend extrêmement volatiles », avertit une circulaire adressée alors aux institutions financières et aux plates-formes d’échanges.

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