Ce sont d’anciens HEC, Sciences Po ou AUB. De “brillants éléments”, appelés à prendre leurs aises dans des hautes fonctions au sein des entreprises. Mais voilà que certains d’entre eux larguent tout pour tenter une reconversion dans l’artisanat ou l’agriculture. En cause ? Un métier qui, au quotidien, ne tient pas ses promesses.

Élie Abi Hanna

Autour de vous, vous en connaissez forcément : de ces cadres de haut vol ayant un jour décidé de changer radicalement de carrière. Un ancien financier reconverti en photographe-plongeur, un ex-banquier devenu agriculteur ; une DRH passée chef en cuisine, un as du marketing devenu brasseur… Qu’ont-ils tous en commun ? Rien si on regarde leur profil sociopolitique, leur préférence sexuelle ou leur fiche confessionnelle. En revanche, tous ont d’abord opté pour des métiers hautement qualifiés avant de leur préférer des emplois naguère ringardisés, liés à l’artisanat ou à l’agriculture.

Le phénomène est mondial : on les rencontre partout, au point d’ailleurs qu’ils font l’objet de livres ou de reportages. Dans un ouvrage intitulé “La révolte des premiers de la classe”, le journaliste français Jean-Laurent Cassely les considère comme «une avant-garde éclairée et surdiplômée» qui recherche des «nouveaux modes de travail, de consommation et de vie». Le Liban n’y échappe pas, même si le pays reste très conservateur en matière d’orientation et de choix professionnels.

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