Après Maceio I à Fassouh, qui a été livré en janvier 2018 et vendu à 80 %, M. Debs Development vient de démarrer Maceio II à Sioufi avec des unités de 91 à 131 m2. Entretien avec le copropriétaire des projets, Michel Debs.
Pourquoi avez-vous misé sur des petites surfaces à Fassouh ?
Dans ce quartier, il est difficile de vendre des appartements au-delà de 400 000 dollars, nous avons donc ciblé des budgets entre 200 000 et 350 000 dollars. Maceio I propose des unités de 65 à 99 m2 composées d’une à deux chambres à coucher, avec une cuisine ouverte et des toilettes d’invités. Ce sont des surfaces acceptées par les Libanais à l’étranger et de plus en plus, désormais, à Beyrouth. Les clients cherchent de petites superficies comme un pied-à-terre, un investissement pour leur enfant ou un logement d’appoint pour ceux qui travaillent à Beyrouth, mais qui habitent en dehors de la capitale.
Qui est l’architecte de vos projets ?
Maceio I et II ont été dessinés par l’architecte Dolly Debs qui est ma tante. Elle a signé des immeubles de luxe à Beyrouth et, entre autres, le centre commercial ABC à Achrafié. Cette signature nous donne une plus-value. Ce n’est pas parce que ce sont des petits budgets et de petites surfaces que le design et l’architecture de l’appartement doivent être négligés. Au contraire, il est possible d’avoir un bon rapport qualité/prix avec des tarifs compétitifs et de bonnes prestations.
Comment ont évolué les ventes de Maceio I ?
Nous avons lancé le projet il y a trois ans alors que le marché immobilier se portait mal. Heureusement, les petites surfaces sont moins affectées et nous avons vendu 60 % du projet de 2015 à 2016. C’était au début de la construction. Les gens nous ont fait confiance. Par contre, 2017 a été difficile. Les clients avaient placé beaucoup d’espoir dans l’élection d’un nouveau président et la formation d’un nouveau gouvernement. Mais cela ne s’est pas traduit par une amélioration du marché. La baisse de l’appétit des expatriés libanais dans le Golfe, dont les emplois sont de moins en moins sécurisés, nous a également été préjudiciable.
Comment a démarré l’année 2018 ?
En deux mois, nous avons autant vendu qu’en 2017. L’achèvement des travaux a certainement aidé. Les clients se projettent plus facilement et peuvent voir concrètement nos prestations.
Comment évolue la demande ?
Les clients prennent leur temps. Certains visitent l’appartement une dizaine de fois avant de se décider, d’autres reviennent plusieurs mois après la première visite après avoir fait le tour des projets voisins et comparé les produits.
Au cours de la construction, avez-vous baissé vos prix ?
Pour des raisons d’éthique, nous n’avons pas baissé nos prix. Il n’était pas concevable de vendre un appartement au 7e étage moins cher que celui du 1er étage. Nous sommes prêts à négocier avec les clients, mais notre grille de prix doit rester logique par rapport aux ventes précédentes.
Depuis début 2018, les prêts bancaires sont difficiles à obtenir. Est-ce que cela va vous affecter ?
La majorité de nos acheteurs ont pris un prêt bancaire. Les dernières nouvelles de la Banque centrale sont floues. Est-ce que les prêts vont être accordés à l’avenir ? L’incertitude demeure.
Qu’en est-il de Maceio II ?
Nous avons 21 appartements de 91 et 131 m2, composés de deux ou trois chambres à coucher. Le projet sera livré fin 2019. À ce jour, 25 % des appartements ont été vendus. Nous pensons que les ventes vont s’accélérer une fois que les travaux auront avancé.
Depuis quelle année êtes-vous dans la promotion immobilière ?
Notre premier projet à Saydé date d’il y a une dizaine d’années. Maceio I et II sont nos deuxième et troisième projets immobiliers à Beyrouth. Nous sommes en train de bâtir une réputation.
Pourquoi vos projets se nomment Maceio?
Maceio est le nom d’une ville au Brésil. C’est un clin d’œil à ma mère qui est libano-brésilienne.