La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a officiellement démarré sa coopération avec le Liban, récemment devenu membre de l’institution. Ce début a été marqué par la première visite à Beyrouth du président de l’institution, Suma Chakrabarti en mars.
Le Liban, qui a finalisé son adhésion à la Berd en juillet dernier à l’issue d’une procédure de plus de deux ans, a versé fin 2017 sa participation au capital de l’institution – 1,79 million d’euros (2,2 millions de dollars) –, devenant ainsi son 66e membre.
La Berd doit, de son côté, pérenniser sa présence au Liban en signant un contrat avec l’État pour pouvoir, entre autres, louer des locaux et recruter du personnel sur place. Pour être valable, ce document doit être entériné par le Parlement libanais.
« Le Liban est devenu membre de la Berd au bon moment (…). Nous pensons que nous avons un grand rôle à jouer à l’approche de la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (CEDRE) », a déclaré le président de la Berd. Il a affirmé que l’institution était prête à investir autant que nécessaire au Liban, sans “objectif” ni “plafond”, que ce soit dans le soutien aux PME, le secteur financier ou les énergies renouvelables.
Une volonté que la Berd a mise en œuvre sur le terrain, en signant deux premiers accords avec des banques libanaises. L’institution a officialisé une prise de participation dans le capital de Bank Audi, à hauteur de 2,51 % du total des actions ordinaires de la banque, cotée à la Bourse de Beyrouth. Puis elle a signé avec Fransabank un accord portant sur l’ouverture d’une ligne de crédit de 50 millions de dollars pour financer des projets dans le cadre du “programme d’aide aux échanges commerciaux” de la Berd – qui offre garanties et avances de trésorerie pour les entrepreneurs dans l’import-export.