Le groupe Fransabank a annoncé en mai l’émission de 60 millions de dollars d’obligations vertes (Green Bonds), une première au Liban et dans la région.
C’est Fransa Invest Bank, filiale de Fransabank, qui servira d’agent de placement pour cette opération. « Cette première émission s’inscrit dans un programme qui s’étend sur trois ans pour un montant total de 150 millions de dollars », précise Georges Andraos, directeur du département international à Fransabank.
Sur les 60 millions d’obligations émises au total pour cette première phase, 45 millions de dollars ont été souscrits par la Société financière internationale (SFI) rattachée au groupe Banque mondiale – investisseur de référence dans le cadre du programme et dont le conseil d’administration a déjà approuvé le déblocage de 30 millions de dollars supplémentaires pour les prochaines émissions. Les 15 millions de dollars d’obligations restantes pour cette première phase ont été souscrites par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), dont le Liban est devenu membre en 2017. Les obligations ont un taux de rendement de 6,78 % et une maturité de sept ans, assortie d’une période de grâce de deux ans, selon Georges Andraos.
Lancées pour la première fois en 2008, les obligations vertes peuvent en principe être émises par des entreprises ou des entités publiques pour financer des projets liés à l’environnement – énergies renouvelables, efficacité énergétique, etc. L’affectation des fonds est généralement soumise à un mécanisme de contrôle défini au moment de l’émission.
D’abord timide, le marché mondial des obligations vertes a enregistré une forte croissance ces dernières années avec un volume de plus de 150 milliards de dollars d’obligations enregistrées en 2017 dans 37 pays, contre 81 milliards en 2016 (24 pays) et 41 milliards en 2015 (14 pays), selon les chiffres de l’organisation internationale Climate Bonds Initiative, basée à Londres.
Pour Fransabank, cette émission d’obligations vertes s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la banque qui « travaille de façon intensive depuis 2012 sur le financement de projets environnementaux pour être reconnue comme pionnière dans ce domaine », soutient Georges Andraos.
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