Le Saint-Charles City Center qui a brièvement abrité le Holiday Inn en 1972-1973 est mis en vente dans le cadre d’enchères publiques à 200 millions de dollars. Aucun repreneur ne s’est, pour l’heure, présenté. Un manque d’intérêt apparent pour un bâtiment emblématique de l’âge d’or de Beyrouth et des années de guerre, et qui incarne un “destin libanais” jusque dans ses ruines.
Le Holiday Inn est en vente ! Dans le cadre d’une procédure publique de liquidation, cet ensemble d’un peu moins de 150000 m2 de surfaces brutes (et 110000 m2 de surfaces nettes) a été mis aux enchères à 200 millions de dollars.
En plus de ses parkings et du centre commercial attenant, l’ensemble comprend deux bâtiments : l’immeuble dit “rectangulaire” où l'hôtel le Holiday Inn a ouvert entre la fin 1972 et le début 1973 sur un tiers de la surface globale et l’immeuble dit “triangulaire” (10 000 m2) dont la SGBL loue aujourd’hui une partie.
La première adjudication a eu lieu en décembre 2017, la deuxième en janvier est restée sans effet et la troisième est prévue mi-juillet.
Pour l’heure le complexe, nommé Centre Saint-Charles mais que les Libanais ont vite rebaptisé du nom de la chaîne hôtelière américaine, n’a pas trouvé preneur. Personne ne semblant officiellement s’y intéresser. Difficile donc de dire à quel sort ce symbole architectural de la modernité sera livré. Sera-t-il préservé, transformé ou détruit ? C’est l’avenir de ce qui fut la première tour de Beyrouth qui se joue.
Un symbole exemplaire
«Le Holiday Inn a une valeur historique très forte. C’est une icône de la guerre de 1975, un monstre sacré qui “dit” le passé libanais, comme s’il s’agissait d’une cicatrice toujours apparente», affirme l’architecte Raëd Abillama.
D’autres ont connu une même destinée : “l’œuf” du centre-ville, la tou