Faute d’un cadre légal adapté, les maisons libanaises à caractère patrimonial sont de plus en plus rares. L’appât du gain, la cherté des coûts de restauration et la paralysie de ce marché de niche, gelé par le vide juridique, poussent de nombreux propriétaires à raser ces édifices, menaçant de disparition un héritage historique et architectural.
Le palais Akar à Zokak el-Blat, le bâtiment à la façade Art déco de Gemmayzé, la Grande Brasserie du Levant à Mar Mikhaël, le Théâtre Ingéa de Tripoli, l’immeuble Sinioria de Saïda… On ne peut plus admirer qu’en photo ces bâtisses historiques, à l’architecture caractéristique d’une époque. Comme « au moins une centaine d’autres » au cours des vingt dernières années, selon l’urbaniste et activiste Abdul Halim Jabr, elles ont été détruites pour laisser place à de nouvelles constructions.
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Malgré leur intérêt patrimonial, ces bâtiments n’ont pas été sauvegardés, faute d’un cadre légal adapté. À ce jour, le seul texte ayant trait à la sauvegarde du pat