Les départements de recherche de Bank Audi et Fransabank ont assuré, dans leurs derniers rapports trimestriels, que l’économie libanaise avait les moyens de prévenir une crise monétaire.
Ils citent notamment le niveau des avoirs de la Banque du Liban (BDL) qui ont atteint 43,5 milliards de dollars à fin septembre. Cela représente « 82 % de la masse monétaire en livres libanaises », souligne Bank Audi, qui évoque une « première ligne de défense contre les conversions de livres en devises », et rappelle que ce taux de couverture n’était que « de 30 % au plus » en 2005 – année de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri – et 2006 – marquée par l’invasion israélienne.
Bank Audi évoque « une deuxième ligne de défense » contre les transferts de dépôts vers l’étranger : « La liquidité primaire en devises des banques qui représente 50 % des dépôts » en monnaie étrangère. « Dans le cas où la moitié des déposants souhaitent quitter le pays (…), les banques auront assez de liquidités » pour pallier leurs besoins. Bank Audi rappelle en outre que seul un maximum de « 4 % de dépôts » ont été transférés à l’étranger en 2005 et 2006.
Fransabank a également rappelé que Moody’s et Standard & Poors’ n’avaient pas dégradé la notation souveraine du Liban cet été (fixée à respectivement B3 et B-, avec perspective stable à chaque fois).