« En dépit des efforts engagés par les banques alpha pour réduire leurs coûts, les conditions d’opérations difficiles (…) en plus des effets négatifs de la hausse de la fiscalité ont provoqué une baisse d’environ 14 % des profits de ces établissements à fin septembre », relève le cabinet Bankdata Financial Services, qui publie les résultats des 15 banques les plus importantes du pays, dont les dépôts excèdent 2 milliards de dollars.
Ces profits s’élèvent à 1,697 milliard de dollars pour les 15 banques retenues. Ces profits étaient de 2,4 milliards de dollars à fin 2017 (-30 %). Les profits des 14 banques (hors Saradar Bank, qui a été intégrée lors du dernier classement trimestriel de 2017) ont en outre atteint 1,698 milliard de dollars à fin septembre, contre 1,984 milliard il y a un an.
Bankdata ajoute que les ratios de rentabilité de ces établissements ont également pâti de cette dégradation, avec un « taux annuel de rendement moyen sur actifs de 0,94 % à fin septembre contre 1,17 % sur la même période un an plus tôt, et un taux annuel de rendement moyen sur fonds propres de 10,48 % (…) contre 12,65 % (…) ».
Les dépôts dans les banques alpha ont totalisé près de 183,03 milliards de dollars, en hausse de 0,24 % depuis le début de l’année (182,59 milliards). Les dépôts des 14 banques – sans Saradar – s’élèvent à 180,94 milliards de dollars (-0,48 % par rapport à septembre 2017). Bankdata précise en outre que les dépôts effectués au Liban ont progressé de 3,6 milliards de dollars sur les neuf premiers mois, contre 6,9 milliards sur la même période en 2017. Le cabinet ajoute que le taux de dollarisation des dépôts a atteint 67,7 % à fin septembre.
Le total des portefeuilles de prêts des banques alpha a atteint 63,01 milliards de dollars (-5,2 % par rapport au début de l’année), un montant qui passe à 62,13 milliards en ne comptant que ceux des 14 premières banques alpha (-6,6 % par rapport à septembre 2017). Les actifs des 15 établissements sont en revanche dans le vert, avec un total de 249,18 milliards de dollars, en hausse de près de 7 % depuis le début de l’année. Leur total est de 246,50 milliards de dollars en ne considérant que les 14 banques retenues il y a un an, pour un résultat toujours en hausse (+8,6 %).