Le Liban compterait un millier de propriétaires de voitures anciennes, dont certains sont prêts à dépenser plusieurs dizaines de milliers de dollars pour acquérir d’anciens bolides. Pour autant s'agit-il d'un marché qui vaut le coup ?
Pour apercevoir l’avenir du commerce automobile, faut-il regarder dans le rétro ? En tous les cas, nombre de particuliers et de propriétaires de garages commencent à s’intéresser de très près aux véhicules de collection. Soit, selon la définition officielle, des modèles de plus de trente ans d'âge, “terrestre” et à propulsion mécanique.
Difficile de donner un chiffre précis du nombre de véhicules anciens circulant au Liban. Le registre de l’Automobile et Touring Club du Liban (ATCL), la seule association à délivrer des certificats pour ce type de véhicules au Liban, compte « environ 700 véhicules immatriculés, enregistrés par nos services pour 200 collectionneurs au total », précise Rony Karam, responsable au sein de l’ATCL de la section Classic Cars.
Mais ce chiffre est sans doute plus élevé : il existe en effet d’assez nombreuses autres associations. Certaines sont informelles, d’autres liées à une marque ou d’un modèle spécifiques.
Selon Élie Kehdé, qui a ouvert une salle d’exposition éponyme à Beyrouth et un atelier à Bickfaya (Mont-Liban) où il restaure des véhicules anciens, on dénombrerait environ un millier de propriétaires véhicules anciens. « Une quinzaine de collectionneurs seulement possèdent plus de cinq ou six voitures », estime-t-il.
En tout, selon lui, le pays accueillerait quelque 2 000 modèles de collection, en plus ou moins bon état. « C’est un marché très informel et il est vraiment difficile de mesurer sa taille », juge l’ingénieur Amjad Mrad, un passionné qui organise le rassemblement annuel des amoureux de vieilles voitures