Trois questions à Sami Abou Jamous, directeur de la stratégie de Saradar Group.
- Lancement de la banque en ligne : 2017 - Lancement de l’application mobile : 2017 - Nombre d’agences : 17 |
Pourquoi avoir fait d’emblée le choix du digital ?
Nous avons lancé en 2017 un plan de transformation digitale sur cinq ans. Ce choix nous permet de servir de nouveaux segments de clientèle jusqu’alors peu accessibles et de mieux cibler nos produits en les adaptant aux besoins de nos clients. C’est aussi un moyen de palier à notre faible couverture physique. En effet, la banque Saradar, née en 2016 de la fusion de Near East Commercial Bank (NECB) et de la Banque de l’industrie et du travail (BIT), n’a que 17 branches au Liban. De plus, la transformation numérique, qui représente aujourd’hui près de 20 % des dépenses, nous permet de réduire nos coûts opérationnels de près de 25 %.
En quoi votre offre digitale vous distingue-t-elle des autres banques ?
Elle se distingue par sa richesse et son intégration. Notre procédure d’ouverture de compte est par exemple presque entièrement numérisée. Seule l’ultime étape de la signature nécessite une rencontre, puisque la signature électronique n’est pas encore applicable au Liban. Nous cherchons par ailleurs à faire de nos agences physiques des destinations, plus que de simples lieux de transit. Nous testons actuellement un nouveau format, S17, dans le quartier de Sodeco. C’est un lieu polyvalent, à la croisée de la banque électronique, de l’espace de travail partagé et du café. Ce concept novateur nous permettra de mieux servir notre clientèle jeune et portée par la technologie et le chevauchement d’activités.
Où en est la mise en œuvre de votre plan pour 2022 ?
Les opérations courantes en ligne ont augmenté de façon exponentielle. Plus de la moitié des utilisateurs potentiels ont déjà sauté le pas. Au terme de notre plan quinquennal, nous espérons être devenus le premier choix des technophiles, en tête desquels les jeunes non bancarisés et la diaspora.