Rania Sarieddine Akhras : « Notre stratégie est d’avoir un immeuble différent »

Comment se structure A599 ?
Le projet est un immeuble particulier avec seulement 14 appartements de deux à quatre chambres à coucher avec des simplex de 185 à 420 m2 et un penthouse de 585 m2 avec une terrasse et une piscine. Le premier prix est un appartement de 185 m2 à partir d’un million de dollars, soit environ 5 500 dollars le m2 au premier étage. Le projet compte également quatre boutiques d’une surface totale de 800 m2.

Quelle est l’originalité du projet ?
La forme de la parcelle est atypique. C’est un triangle de 620 m2. Le terrain est idéalement situé avec une belle exposition. Nous avons donc opté pour un immeuble à part. L’immeuble s’élève telle une cathédrale avec des balcons plantés, une façade en béton brut et de larges baies vitrées. L’architecture a été confiée à Youssef Tohmé qui a dessiné le campus de l’USJ, rue de Damas, et qui vient d’être sélectionné pour le projet Bruneseau à Paris.

Est-ce qu’un architecte de renom est une plus-value pour la vente ?
Notre stratégie est d’avoir un immeuble différent par rapport au reste du marché. Mais effectivement, un design innovant permet de nous distinguer. C’est un projet qui va prendre de la valeur avec le temps et son architecture va y contribuer.

Comment se déroule la commercialisation de A599 ?
Nous avons vendu cinq unités. Mais à l’approche de la livraison du projet, les demandes et les visites augmentent. Les clients sont intrigués par la façade et la forme de l’immeuble. Pour les espaces commerciaux, deux boutiques ont déjà été vendues dont l’une à la banque al-Mawarid.

Avez-vous baissé vos prix depuis le lancement du projet ?
Ce n’est pas notre stratégie. Nous avons un produit haut de gamme et nos prix sont étudiés et reflètent la valeur foncière de la parcelle et le coût de construction, qui est élevé. Par exemple, avoir un appartement avec une hauteur sous plafond de 3,5 mètres est un atout indéniable, mais cela a un coût. Nous avons misé sur ce type de prestation plutôt que de construire un projet classique. Et nos clients ont eu un coup de cœur.

Comment jugez-vous l’état du marché immobilier ?
Étant donné les contraintes actuelles (les taux d’intérêt, la situation géopolitique régionale et l’économie locale), le marché résiste. Il y a de la demande, même si elle est faible. Les expatriés et les locaux veulent toujours acheter à Beyrouth, qui reste une adresse recherchée.

Quels sont les autres projets d’al-Mawarid Real Estate ?
Nous avons deux projets résidentiels de luxe dans le quartier Wadi Abou Jmil au centre-ville de Beyrouth. Nous offrons différents types de produits comme des villas, des “townhouses” (c’est-à-dire des maisons avec un jardin), des penthouses et quelques appartements.

De plus, il nous reste des invendus dans nos immeubles Achrafieh 4748 à la corniche du Fleuve, Skyline à Mar Mikhaël et Paramount à côté du Grand Lycée à Achrafié.

Quelles est votre stratégie pour écouler votre stock ?
Si les appartements ne sont pas vendus, dans certains projets, nous les mettons sur le marché locatif. Par exemple, nous louons dans les immeubles Paramount et à Achrafieh4748. Cela permet de remplir l’immeuble et d’avoir des revenus. Nos clients ont également la possibilité de louer avec une option d’achat.