Après plusieurs projets résidentiels à Sanayeh et à Rabié, K Group mise sur le marché des résidences secondaires à Bois de Boulogne avec des appartements de deux chambres à coucher à partir de 150 000 dollars. Entretien avec Shant Kulbachian, membre de K Group, une société de promotion immobilière fondée dans les années 80.
Pourquoi avoir investi à Bois de Boulogne ?
Notre projet se trouve sur une parcelle de 1 100 m2 achetée il y a plus de quarante ans par mon grand-père. Bois de Boulogne est une région de villégiature avec un cadre naturel très apprécié. Tout le monde connaît ce village pour ses forêts de pins et son calme. Bois de Boulogne est aussi très proche de Beyrouth puisque avec l’autoroute qui mène à Baabdate, nous sommes à quelques minutes de la capitale. Cette proximité est un atout essentiel. De plus, le développement de la station de ski de Zaarour est en train de redynamiser le secteur immobilier des villages alentours dont Bois de Boulogne.
Combien d’appartements compte votre projet ?
Bois de Boulogne 382 compte douze unités, soit huit simplex de 91 à 98 m2 avec deux chambres à coucher, deux salles de bains et une cuisine ouverte, et quatre duplex d’environ 160 m2. Six appartements ont des jardins de 40 à 120 m2. Au total, le projet représente environ 1 200 m2 de surfaces résidentielles. Les travaux ont démarré début 2018 et les premiers appartements seront livrés en juillet 2019.
Quel est votre prix de vente ?
Notre grille démarre à partir de 1 500 dollars le m2 habitable et 500 dollars le m2 de jardin. Notre premier prix commence à 150 000 dollars.
Comment se déroule la commercialisation ?
Nous avons vendu trois unités en 2018. Début 2019, le marché était très calme, quasiment à l’arrêt. Heureusement depuis avril 2019, le téléphone recommence à sonner et les gens se renseignent. Il y a une demande, et très peu de produits sur le marché. Le créneau des résidences secondaires à Bois de Boulogne en est encore à ses balbutiements. Depuis l’arrêt des prêts subventionnés et la hausse des taux des prêts bancaires, nous sommes flexibles sur les modalités de paiements, qui peuvent s’étirer sur douze mois, voire plus.
Dans un contexte de crise, les acheteurs tentent-ils d’obtenir des rabais ?
Les acheteurs cherchent effectivement à casser les prix. Ils veulent profiter de la situation. Nous avons reçu plusieurs contre-offres inférieures au prix demandé, parfois de 30 % ! Pour un appartement de 150 000 dollars, on nous a proposé 110 000, voire 100 000 dollars. À ces prix, nous perdons de l’argent. Nous sommes flexibles, mais dans une certaine limite. Nous n’avons pas besoin de liquider et de brader notre stock. Nos appartements seront prêts pour la saison estivale, nos clients pourront alors les visiter et juger de notre travail.
Face au ralentissement des ventes, avez-vous envisagé d’arrêter le projet ?
Même si le marché est très difficile, nous n’avons jamais envisagé cette option. Cela serait la pire stratégie à avoir. D’abord parce que nous avons déjà vendu des appartements dans le projet et que nous sommes convaincus du potentiel de Bois de Boulogne, ensuite parce que nous avons une réputation à préserver. Nous sommes impliqués dans la promotion immobilière depuis des dizaines d’années et nous n’allons pas nous retirer du marché maintenant. Le climat de crise nous impose toutefois d’être prudent au niveau des crédits bancaires et d’investir dans de petits projets pour limiter les risques.
Quels sont vos autres projets au Liban ?
Nous avons encore un appartement à vendre dans un précédent projet à Rabié, un duplex de 630 m2 à 1,5 million de dollars. Nous sommes aussi en train d’allotir deux larges parcelles, l’une à Rabié et l’autre, de 6 000 m2, à Bois de Boulogne à côté de l’hôtel du même nom. Nous aurons une dizaine de parcelles de 500 à 600 m2. La commercialisation n’a pas commencé mais certaines personnes ont déjà fait part de leur intérêt. Elles seront mises à la vente au moment opportun.