Le marché des changes était tellement calme en ce début d’année que de moins en moins de traders y prenaient des positions. La paire de devises la plus traitée au monde oscille ainsi entre 1,10 et 1,16 dollar pour chaque euro depuis octobre, et cela en dépit des craintes de récession, de la guerre commerciale sino-américaine et du revirement de la politique monétaire de la Fed, qui a ouvert la porte à des baisses des taux.
Même les déclarations fin juin du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, se disant prêt à faire le nécessaire pour ranimer l'inflation, n’ont fait reculer l’euro que de 0,4 % par rapport au dollar américain.
Quant au yen, autre monnaie refuge avec le dollar, il s’apprécie dans un contexte de tensions commerciales et géopolitiques. Le dollar a atteint fin juin son plus bas niveau face à la monnaie japonaise depuis le début de l’année. Cette position a été aussi renforcée par la décision du gouverneur de la Bank of Japan de garder une politique monétaire accommodante dans l’objectif d’atteindre un taux d’inflation de 2 %.
De son côté, et contrairement au yen, la livre sterling a atteint début juillet sa plus faible valeur depuis le début de l’année (équivalent à 1,25 dollar) après un haut de 1,33 dollar atteint fin février et mi-mars. La devise britannique est notamment impactée par un Brexit interminable, qui a conduit la Première ministre Theresa May à démissionner, le scénario d’un “no-deal Brexit” qui se profile.