Le cours du Brent a gagné près de 19 % depuis le début de l’année, tandis que le WTI s’est renchéri de près de 28 %. Les prix du pétrole sont soutenus par le respect des pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs partenaires des quotas de production fixés à 1,2 million de barils par jour depuis 2017. Ce niveau devrait rester inchangé jusqu’en mars 2020. Les sanctions imposées par les États-Unis à deux gros producteurs de pétrole – l’Iran et le Venezuela –, ainsi que les tensions au Moyen-Orient et les incidents qui ont eu lieu près du détroit d’Ormuz – par lequel transite plus de 20 % de la production mondiale de pétrole – maintiennent également une pression haussière sur les prix. Cette pression est toutefois contrebalancée par l’augmentation de la production des États-Unis de pétrole schiste, sous l’impulsion du président américain qui dit vouloir baisser les prix de l’or noir pour booster l’économie.
Le baril du Brent a ainsi varié entre 54,82 dollars et 74,5 dollars au cours du premier semestre, mais cette fourchette est inférieure à celle de l’année dernière. La banque JP Morgan prévoit un baril de Brent proche des 60 dollars pour le reste de l’année.
Les tensions géopolitiques pourraient en revanche propulser le prix de l’or jaune, valeur refuge par excellence. Depuis le début de l’année, l’once d’or a enregistré une plus-value de 10,7 %, atteignant fin juin un plus haut depuis six ans, à 1 438,63 dollars. Les analystes s’attendent à ce que la hausse se poursuive au cours des prochains mois, d’autant que la baisse prévue des taux directeurs de la Fed rendrait les placements obligatoires moins attractifs.
Pour ce qui est des métaux non précieux, l’indice du Fonds monétaire international fait état d’une hausse des prix de 7,6 % entre mi-2018 et février 2019, portés par une augmentation de 28,8 % du prix du minerai de fer à cause de plusieurs perturbations du côté de l’offre. L’institution table sur une hausse de l’indice de prix des métaux de 2,4 % en 2019.
Quant aux produits de base agricoles, leur indice des prix a augmenté de 1,9 % entre mi-2018 et février 2019, tiré par la hausse du prix du sucre de 23,7 %, mais le FMI table sur une baisse de l’indice de 2,9 % en 2019.