La Banque centrale propose depuis fin juin de nouveaux instruments financiers aux banques commerciales en vue de doper ses réserves en devises et de relancer la croissance des dépôts. « Il s’agit de la même ingénierie financière qui est en cours depuis l’été 2017, simplement nous avons apporté une modification sur la durée minimum des dépôts, qui est désormais fixée à trois ans au lieu de cinq ans », a précisé le gouverneur. À travers leurs succursales à l’étranger, les banques commerciales sont appelées à attirer de nouveaux capitaux en devises vers le pays en proposant à leurs clients des produits financiers avantageux. Simultanément, les banques placent ces dépôts à la BDL en obtenant des taux d’intérêt plus intéressants que ceux proposés à leurs clients. « Les banques ont elles-mêmes développé ces produits, et il s’agira de fonds nouveaux », a indiqué le gouverneur de la BDL. Riad Salamé a expliqué que cette opération permettra aussi de renforcer le capital des banques, puisque les revenus générés seront injectés dans leur capital. « Nous avons émis une circulaire qui permet aux banques de pouvoir se capitaliser, et ceci en prévision de n’importe quel événement qui peut survenir, notamment des agences de notation. Et comme le permet la norme IFRS 9 (...) elles n’ont pas le droit de distribuer ces revenus, mais doivent les capitaliser. Notre objectif est que la capitalisation bancaire soit toujours à des niveaux élevés et rassurants », a encore souligné le gouverneur. Par ailleurs, « la taxation de ces revenus exceptionnels permettra à l’État de générer des recettes fiscales supplémentaires », a-t-il ajouté.
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