Joe Matta : « Urb One se démarque de l’offre à Mar Takla »

Pourquoi avoir investi à Mar Takla ?

Le quartier est en plein boom et a beaucoup changé au cours des dernières années. Il est de plus en plus accessible et compte plus de 50 000 habitants qui ont besoin d’espaces de travail et de commerces.

Comment se compose votre immeuble ?

Situé sur un terrain de 3 700 m2, Urb One totalise 11 500 m2 de surfaces vendables, soit 5 500 m2 de commerces, 21 appartements et 3 000 m2 de bureaux. Notre objectif a été de mixer ces trois fonctions pour offrir une vie de quartier où les gens peuvent habiter, travailler, se détendre et acheter dans un même complexe sécurisé. Cette mixité est rare à Beyrouth. Peu de projets immobiliers propose cela. Nous avons voulu également nous démarquer de l’offre présente à Mar Takla avec de petits appartements à partir de 95 m2.

Comment se déroule la commercialisation ?

Actuellement, notre taux de vente est d’environ 65 %. La grande majorité des transactions ont été réalisées sur plan pendant la construction. Nous avons surtout des investisseurs qui ont été séduits par notre concept. Plusieurs sont des expatriés qui travaillent dans les pays du Golfe.

Quelles sont les enseignes présentes à Urb One ?

Environ 80 % des locaux commerciaux ont été vendus. Une dizaine de boutiques sont ouvertes depuis la fin de 2018. Certaines sont locataires, d’autres propriétaires. Sur la route principale il y a un supermarché, la banque Blom et le café Paul. Autour de l’esplanade, nous avons, entre autres, une salle de sport U Energy, un glacier, la librairie Antoine, un restaurant et un espace d’activités pour les enfants.

Comment évolue la demande depuis 2019 ?

Beaucoup de personnes se renseignent. Mais à l’image du marché immobilier actuel, les ventes sont au ralenti. C’est pour cette raison que nous proposons désormais des locations avec une option d’achat. Ainsi, un appartement de 95 m2 peut être loué pendant 2 à 3 ans à 15 000 dollars par an. Après cette période, le locataire aura la liberté d’acheter ou non en fonction de la valeur fixée aujourd’hui. Nous avons également quelques locaux commerciaux à la location de 250 à 400 dollars le m2 par an. Nous sommes sélectifs et nous ne voulons pas des personnes qui fermeront d’ici à six mois. Il faut que leur activité se complète avec les offres actuelles.

Avez-vous pensé baisser vos prix afin d’encourager les ventes ou les locations ?

Nous avons encore six appartements à la vente. Nous avons déjà réajusté nos tarifs, mais nous ne pensons pas que le problème réside dans les prix. Nous continuons à avoir des visites. Les gens se renseignent, mais ils attendent une conjoncture plus favorable pour finaliser.

Après Urb One, avez-vous d’autres projets immobiliers ?

Nous sommes un groupe de quatre partenaires qui a plusieurs parcelles à Mar Takla sur lesquelles nous avons déjà des avant-projets. Mais le contexte actuel n’est pas propice à démarrer de nouveaux projets.