À Saïda, le premier espace de coworking de la ville a ouvert Sikka. Ici, l’ambiance est “comme à la maison” pour la dizaine de personnes que le centre peut accueillir en intérieur. Mais Sikka dispose en plus d’un vaste jardin qui peut accueillir une cinquantaine d’entre eux, les beaux jours venus.
L’accès est gratuit pour les visiteurs ponctuels qui bénéficient d’un espace Wi-Fi gratuit et d’une kitchenette en cas de petite faim. Il est en revanche payant (75 000 livres libanaises) pour les adeptes réguliers. Ce qui leur permet de réserver un espace 24h/24 et 7j/7 avec, en prime, un casier où stocker leurs affaires de bureau. Une salle de réunion est enfin disponible à la location.
C’est un jeune couple, Layal Khatib et Mohammad Ghamloush, qui a eu l’idée d’implanter cette structure. «En l’absence d’espace dédié à l’innovation et à l’entrepreneuriat, la plupart des jeunes talents de Saïda partent travailler à Beyrouth. Avec Sikka, on tente de ramener un peu de vie dans la ville et d’offrir aux jeunes un terreau fertile pour la création », explique la jeune femme.
Lancée sur des fonds propres, l’initiative ne recherche pas à faire de profits. «On veut créer une communauté soudée et inclusive. Le concept en soi n’est pas nouveau, mais il est unique à Saïda », affirme-t-elle encore.
Sikka est né le 17 octobre, quelques heures avant le début de la “révolution”. Une concomitance qui a contraint le jeune couple à faire face à des défis imprévus, comme le retardement de la campagne marketing ou les problèmes de liquidités. Mais l’ambiance mouvementée des journées révolutionnaires a aussi été l’occasion pour Sikka de diversifier ses activités : «On accueille depuis le début du mouvement des conférences et débats animés par des intervenants venant de tout le pays », explique Layal Khatib.