Licenciements, suspension des salaires, baisse des rémunérations… entre la crise économique et la crise sanitaire, le marché du travail se dégrade, sous le regard impuissant de l’État.
Entre 5 et 25 millions d’emplois. C’est ce que pourrait coûter la pandémie du coronavirus à l’économie mondiale, prévient l’Organisation internationale du travail (OIT) dans une étude publiée le 18 mars. À l’échelle des pays arabes, ce sont 1,7 million de postes qui risquent d’être supprimés, estime de son côté la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (Escwa), en prévoyant une hausse du taux de chômage de 1,2 point de pourcentage dans chacun des pays de la région.
Au Liban, selon les dernières estimations officielles, le taux de chômage était de 11,4 %, et passerait ainsi à 12,6 %. Mais c’est sans compter l’impact de la crise économique que traversait déjà le pays avant le Covid-19. Car ce chiffre est tiré d’une étude réalisée par l’Administration centrale de la statistique (ACS) en mars 2019, soit avant l’assèchement des liquidités en dollars qui a provoqué une contraction brutale du PIB, de l’ordre de 10 % rien qu’au dernier trimestre 2019, selon l’Institut international des finances.
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