Bank of Beirut a mis en place un plan de départs volontaires, selon la Fédération des syndicats des employés des banques. Quelque 150 employés sur les 1.800 que compte la banque, sont à ce stade concernés, affirme l’organisation.
«Des sources internes nous ont confirmé ces chiffres. Mais les départs étant négociés à l’amiable, les employés n’ont pour l’instant pas fait appel aux services de la Fédération », explique Georges el-Hajj, son président qui dénonce « une procédure permettant de déguiser des licenciements en démissions grâce des indemnités très attrayantes ». Une manière aussi d’éviter toute déclaration au ministère du Travail, une procédure normalement requise dès lors qu’il s’agit d’un plan social : « tant que les départs sont négociés à l’amiable, l’entreprise n’est pas tenue de nous en informer», rappelle Marlène Atallah, directrice générale du ministère du Travail.
En début de semaine, le journal en ligne Al-Modon évoquait un plan de licenciements de quelques 600 salariés au sein de Bank of Beirut. Le quotidien électronique affirmait en outre que des branches de cette banque, dirigée par Selim Sfeir, également président de l’Association des banques, pourraient être fermées.
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Contactée par Le Commerce du Levant, Bank of Beirut a réagi à l’article d’Al-Modon affirmant qu’«il s’agit d’une information fausse et infondée», sans préciser cependant si elle faisait ici référence aux chiffres avancé s par le journal ou bien à l’existence même du plan de licenciement.
Bank of Beirut n’est toutefois pas le premier établissement bancaire à organiser des départs volontaires dans un contexte de crise économique et financière sans précédent. En juin dernier notamment, Banque Misr Liban avait annoncé avoir ouvert un guichet de départ pour réduire son effectif de 15 à 20%. « A ce stade, il n’y a pas de confirmations de sources sûres concernant d’autres banques sur le point d’en faire autant », dit Georges el-Hajj.