Le seigneuriage (revenu monétaire), sa taille et ses méthodes de calcul, ainsi que sa comptabilité, sont un sujet important dans le débat sur la crise financière au Liban. D’où l’intérêt d’expliciter certains principes du seigneuriage et de revenir sur la manière dont les données libanaises peuvent être interprétées à la lumière des résultats de 2018, audités par les cabinets EY et Deloitte, en laissant de côté les motifs politiques et géopolitiques qui ont pu déterminer la structure et les mouvements du bilan de la Banque du Liban (BDL).
Définition du seigneuriage
Le seigneuriage est le revenu généré par le pouvoir étatique souverain à travers l’autorité monétaire (banque centrale/BC). La BC détient le monopole de l’émission de la monnaie nationale, elle contrôle la base monétaire et normalement son bilan. Une partie du seigneuriage généré par la BC reste à sa disposition, une partie va au pouvoir exécutif – le gouvernement (par transfert direct ou par la subvention des taux d’intÃ