Alors que la seconde vague de la Covid-19 submerge le Liban, les spécialistes s’interrogent sur la stratégie de dépistage qui bute notamment sur l’accessibilité des tests PCR, devenu un business comme un autre.
C’est dorénavant un rituel pour les Libanais d’attendre en début de soirée le bilan du ministère de la Santé, fournissant le nombre de décès et celui des nouvelles personnes testées positives à la Covid-19. Depuis les fêtes de fin d’année, chaque jour porte avec lui son nouveau lot de records macabres. Mais pour de nombreux experts, les statistiques ne donnent pas une image fidèle de la réalité.
«Les chiffres de la Covid-19 au Liban sont certainement sous-estimés», martèle Rita Feghali, cheffe de département du laboratoire à l’Hôpital gouvernemental Rafic Hariri à Beyrouth. «Je ne dis pas qu’il y a peu de tests de dépistage. Au contraire, le nombre de tests PCR réalisés quotidiennement est assez élevé», fait-elle savoir. En effet, selon le site Worlometers.info, q