Cofondée par Tarek Mansour, la startup Kalshi, a annoncé un financement de série A et un lancement officiel courant mars.
À seulement 24 ans, le Libanais Tarek Mansour a levé 30 millions de dollars, auprès notamment du fonds d’investissement américain Sequoia Capital, pour financer la startup qu’il a cofondée en 2018, et dont le lancement est prévu courant mars.
Basée à San Francisco, cette plateforme d’échanges en ligne permettra aux investisseurs individuels de parier, à travers l’achat d’options «oui» ou «non», sur la survenue d'événements divers ou leur résultat. «Les marchés de produits dérivés ont du retard à rattraper, c'est pourquoi Kalshi proposera des contrats liés à la survenue d’événements en tant que nouvelle classe d'actifs couvrant un large éventail de sujets» a déclaré son jeune PDG, Tarek Mansour, dans un communiqué. Cela permettra aux investisseurs de «se couvrir face aux risques quotidiens et de monétiser leurs opinions», a-t-il ajouté.
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Comme son nom le suggère, Kalshi signifiant «tout» en arabe, la startup compte proposer des contrats liés à des domaines variés (économie mais aussi santé, politique, société…). Seront toutefois exclus les contrats traitant de la guerre, du terrorisme, des assassinats ou des jeux, interdits par la législation fédérale des États-Unis, ainsi que les contrats allant à l’encontre de l’intérêt public, selon un article du Wall Street Journal. Le PDG de Kalshi avait également affirmé ne pas envisager d’inclure les événements sportifs.
En novembre 2020, l’autorité de tutelle des marchés à terme aux États-Unis – Commodity Futures Trading Commission (CFTC) – avait approuvé le statut de Kalshi en tant que plateforme d’échanges de contrats (DCM, pour Designated Contract Market), en faisant l'un des 16 DCM aux États-Unis et la première plateforme financière réglementée dédiée à l’échange de contrats liés à la survenue d’événements. Un statut qui explique l’enthousiasme des investisseurs. «Kalshi est une entreprise qui va définir le segment sur lequel elle se positionne», a déclaré Alfred Lin, associé chez Sequoia et désormais membre du conseil d'administration de Kalshi. Ses débuts ont lieu «à un moment où les investisseurs particuliers réclament un meilleur accès aux marchés financiers», a-t-il souligné. Si Kalshi n’accepte pour l’instant que des utilisateurs résidents aux États-Unis, elle assure vouloir augmenter le nombre de pays depuis lesquels les utilisateurs pourront s’inscrire.
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Ancien élève du collège Louise Wegmann au Liban, Tarek Mansour poursuit ses études universitaires aux États-Unis où il décroche une double licence en génie informatique (avec spécialisation en apprentissage automatique) et en mathématiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT). C’est avec l’une des ses camarades à l’université, Luana Lopes Lara, qu’il développe Kalshi, après avoir effectué des stages chez Goldman Sachs, Palantir, Five Rings Capital et Citadel en tant qu’analyste financier et ingénieur logiciel.