La startup TerraTrue, cofondée par le Libano-Américain Jad Boutros, a annoncé il y a quelques jours avoir conclu une levée de fonds de 15 millions de dollars en financement de série A, dirigée par 3L et avec la participation de Chris Sacca et d'Anthos Capital. En 2019, la startup avait déjà levé 4,5 millions de dollars auprès de Chris Sacca et d'Anthos Capital.
Lancée en 2018, TerraTrue propose aux entreprises de développer leurs services et produits en tenant compte, en amont, des règles de protection des données privées – à l’instar du RGPD européen ou du CCPA californien –; une approche qualifiée de «privacy-by-design» par les anglophones. Sa plateforme intègre toutes les anciennes règles de confidentialité et celles en préparation, ainsi que les failles éventuelles, afin de signaler, de façon automatisée et simple, la non-conformité des produits à certains critères. «Première en son genre, notre plateforme permet de fluidifier le processus de travail entre les différents départements (développement, légal, sécurité et protection des données, …), pour mettre en place un programme de confidentialité robuste et évolutif», explique son PDG, Jad Boutros.
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Officiellement commercialisée depuis le troisième trimestre de 2020 avec des formules d’abonnement annuel allant de 10.000 à plus de 100.000 dollars en fonction de la taille du client, la plateforme de TerraTrue compte déjà une douzaine de grandes entreprises abonnées. «Cette nouvelle levée de fonds nous aidera à nous développer sur deux fronts : l’amélioration de la plateforme et l’élargissement de notre portée commerciale», indique Jad Boutros. Implantée à San Francisco en Californie, TerraTrue emploie aujourd’hui une quinzaine d’employés. Un effectif que la startup compte «doubler d’ici la fin de l’année».
Né à Beyrouth, où il effectue ses études scolaires au Lycée franco-libanais à Achrafié, Jad Boutros a quitté le Liban il y a près de trente ans pour poursuivre des études de génie informatique au Canada, à l’université McGill, avant de rejoindre l’université de Stanford, aux États-Unis pour un master en informatique. Il a travaillé pendant neuf ans chez le géant américain Google, au sein du département de la sécurité de l’information, avant d’être appelé par le groupe Snap Inc, maison-mère du réseau Snapchat, pour y développer un programme de protection des données. Victime d’un piratage compromettant les données personnelles de 4,6 millions d’utilisateurs, l’entreprise avait alors été épinglée par les autorités de régulation américaines pour ses manquements en la matière. C’est là qu’il rencontre Chris Handman, avec qui il fondera TerraTrue quelques années plus tard.