InnovHealth, la startup de e-santé fondée par le Franco-Libanais Adnan el-Bakri a annoncé une augmentation de capital de 40 millions d’euros, avec l’entrée du fonds d’investissement franco-américain Forepont Capital Partners, ainsi que l’acquisition de la start-up new-yorkaise BeCareLink. La nouvelle entité, baptisée ReLyfe, reste dirigée par Adnan el-Bakri, qui en détient 30%.
La start-up a lancé dans la foulée la dernière version de son application éponyme, une sorte de passeport santé intelligent disponible sur Android et Apple. Du côté du patient, la plateforme ReLyfe permet de numériser, sauvegarder et de communiquer instantanément les données médicales. De leur côté, les médecins peuvent transférer sur l’application n’importe quels documents, prescriptions ou résultats d’examens, sans avoir à les imprimer. «La plateforme constitue un pont médical entre le patient et son médecin», explique Adnan el-Bakri.
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Si la collecte de données personnelles inquiète, le fondateur de la start-up assure que «les patients sont propriétaires de leurs informations, contrairement à des plateformes comme Facebook ou LinkedIn, et chacun peut décider de les supprimer définitivement à tout moment s'il le souhaite. Notre modèle économique n’est pas basé sur la vente des données, mais sur l’accès aux services».
Adnan el-Bakri a quitté le Liban en 2004 pour suivre des études de médecine à Reims. En 2015, dans le cadre de ses recherches menées avec le CNRS, il commence à s’intéresser à l’utilisation de l’intelligence artificielle et de la Big Data en médecine. Il raccroche sa blouse blanche en 2016 pour lancer sa start-up, InnovHealth, qui lève 5 millions d’euros de capital d’amorçage l’année suivante. Quatre ans de recherche et de développement seront nécessaires pour lancer la première mouture de son profil de santé interactif et intelligent, le PassCare, après avoir validé son concept en France et aux États-Unis. «Nous avons signé des partenariats avec une vingtaine de cliniques, d’hôpitaux et de prestataires de santé par lesquelles nous avons pu proposer notre service en test à plusieurs dizaines de milliers de patients». Autre clientèle-cible, les instituts de recherche et laboratoires à qui InnovHealth propose ses services: «Les industries de santé peuvent payer pour utiliser la plateforme et recruter des profils dans le cadre d’études scientifiques anonymisées afin d’améliorer la recherche médicale et thérapeutique».
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Début 2021, la start-up souhaite passer à la vitesse supérieure et recherche des investisseurs. C’est à ce moment qu’elle entre en contact avec le fonds Forepont Capital Partners, qui compte dans son portefeuille la start-up new-yorkaise BeCareLink, spécialisée dans la prévention, la prédiction et le suivi de la progression des maladies chroniques neurodégénératives. «Cette complémentarité des expertises nous permet de combler la chaîne de l’IA, de la collecte de données à l’analyse».
La start-up est désormais installée à Paris, Reims et New York, et lance un plan de recrutement de 70 salariés supplémentaires d’ici 2022, dans lequel elle compte inclure le Liban. «Nous avons déjà un salarié à Beyrouth, les profils libanais ayant l’avantage d’être qualifiés et compétitifs, nous visons à nous y développer davantage», affirme el-Bakri.
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