La Banque centrale a lancé un nouveau mécanisme destiné à encourager les banques libanaises à investir dans des start-up. Des dizaines de millions de dollars pourraient ainsi être libérés sous forme de capital pour favoriser l’entrepreneuriat et la création d’emplois.
La circulaire 331 du 22 août 2013 de la Banque centrale donne la possibilité aux banques libanaises d’investir dans des start-up, des incubateurs et des accélérateurs libanais spécialisés dans la technologie, Internet, l’économie du savoir, soit des petites entreprises étant en mesure de générer des revenus plus vite que des coûts et donc de croître rapidement. Les banques pourront investir jusqu’à 80 % du capital d’une entreprise pendant sept ans maximum. Au total, des dizaines de millions de dollars sont potentiellement disponibles pour le développement du secteur des nouvelles technologies.
En échange de leur investissement, les banques obtiennent des facilités de crédits à taux zéro de la Banque centrale pendant la durée de leur participation au financement d’une entreprise, à condition de jouer un rôle actif dans son développement et sa gouvernance. Ces crédits sont calculés de façon à garantir au moins 75 % de l’investissement, voire davantage en cas de difficulté financière ou de grand intérêt du projet financé. Les banques devront reverser à la Banque centrale 50 % des profits réalisés aussi bien en cas de vente des parts de la compagnie qu’en cas de distribution de dividendes. Le solde de la cession des parts doit être réinvesti dans une autre start-up ou accélérateur dans les six mois, ou être affecté à une augmentation du capital de la banque elle-même. La BLC Bank, Blom Bank, la Bank Audi et al-Mawarid sont parmi les premières banques à se dire intéressées par le processus.
L’investissement en capital comme solution à l’endettement
Les banques libanaises dont les dépôts augmentent d’environ 10 % par an regorgent de liquidités. Mais les prêts aux petites et moyennes entreprises sont limités, car les banques sont peu enclines à la prise de risque, en particulier lorsque les emprunts fragilisent de façon significative le profil d’une entreprise disposant de peu de capital propre. C’est alors un cercle vicieux, car les investisseurs se découragent face à une start-up endettée.
Pour Samer Karam, fondateur et PDG de Seeqnce, la Banque centrale a été inspirée par la croissance en qualité et en quantité des start-up libanaises, c’est pourquoi « elle a décidé de soutenir leur financement ».
Selon lui, la circulaire 331 est « une base solide pour encourager l’investissement équitable, un investissement où toutes les parties impliquées sont justement rétribuées pour leur contribution. Elle ouvrira de nombreuses opportunités pour les incubateurs et les accélérateurs, désormais à même de soutenir davantage de start-up, tout en ne faisant pas prendre trop de risques aux banques ». « Les investissements en capital sont à long terme, ce qui suppose de la création de valeur et mène généralement à une croissance plus rapide, que dans le cas d’une entreprise financée par de la dette », poursuit Samer Karam, pour qui les banques libanaises sont potentiellement « plus efficaces et faciles à motiver de par leur implication nationale, leur infrastructure, leurs ressources… que des investisseurs privés qui doivent se convaincre et convaincre leurs responsables financiers du rendement potentiel de l’investissement au Liban ».
Le bulletin de la BlomInvest Bank insiste aussi sur l’importance de l’allègement du risque dont bénéficient les banques : leur exposition est limitée à 25 % de leur investissement du fait du crédit subventionné de la Banque centrale. Les banques sont autorisées à investir jusqu’à 3 % de leur capital (dont maximum 10 % dans une seule entreprise pour multiplier les bénéficiaires), ce qui représenterait à titre d’exemple une soixantaine de millions de dollars pour les banques les plus importantes telles que Blom et Audi, soit 6 millions de dollars pour une seule entreprise. « Les montants permis par la Banque du Liban peuvent aller de 4 000 à 40 millions de dollars, décrit Samer Karam, ce qui couvrirait l’évolution complète d’une start-up. ».
Selon la BlomInvest Bank, des points restent toutefois à clarifier, comme le rôle que va jouer la banque dans la gestion des entreprises dans laquelle elle investit. Si elle doit allouer des ressources humaines, elle pourrait préférer investir plutôt dans des incubateurs et des accélérateurs, eux-mêmes capables d’accompagner des petites et moyennes entreprises.
En échange de leur investissement, les banques obtiennent des facilités de crédits à taux zéro de la Banque centrale pendant la durée de leur participation au financement d’une entreprise, à condition de jouer un rôle actif dans son développement et sa gouvernance. Ces crédits sont calculés de façon à garantir au moins 75 % de l’investissement, voire davantage en cas de difficulté financière ou de grand intérêt du projet financé. Les banques devront reverser à la Banque centrale 50 % des profits réalisés aussi bien en cas de vente des parts de la compagnie qu’en cas de distribution de dividendes. Le solde de la cession des parts doit être réinvesti dans une autre start-up ou accélérateur dans les six mois, ou être affecté à une augmentation du capital de la banque elle-même. La BLC Bank, Blom Bank, la Bank Audi et al-Mawarid sont parmi les premières banques à se dire intéressées par le processus.
L’investissement en capital comme solution à l’endettement
Les banques libanaises dont les dépôts augmentent d’environ 10 % par an regorgent de liquidités. Mais les prêts aux petites et moyennes entreprises sont limités, car les banques sont peu enclines à la prise de risque, en particulier lorsque les emprunts fragilisent de façon significative le profil d’une entreprise disposant de peu de capital propre. C’est alors un cercle vicieux, car les investisseurs se découragent face à une start-up endettée.
Pour Samer Karam, fondateur et PDG de Seeqnce, la Banque centrale a été inspirée par la croissance en qualité et en quantité des start-up libanaises, c’est pourquoi « elle a décidé de soutenir leur financement ».
Selon lui, la circulaire 331 est « une base solide pour encourager l’investissement équitable, un investissement où toutes les parties impliquées sont justement rétribuées pour leur contribution. Elle ouvrira de nombreuses opportunités pour les incubateurs et les accélérateurs, désormais à même de soutenir davantage de start-up, tout en ne faisant pas prendre trop de risques aux banques ». « Les investissements en capital sont à long terme, ce qui suppose de la création de valeur et mène généralement à une croissance plus rapide, que dans le cas d’une entreprise financée par de la dette », poursuit Samer Karam, pour qui les banques libanaises sont potentiellement « plus efficaces et faciles à motiver de par leur implication nationale, leur infrastructure, leurs ressources… que des investisseurs privés qui doivent se convaincre et convaincre leurs responsables financiers du rendement potentiel de l’investissement au Liban ».
Le bulletin de la BlomInvest Bank insiste aussi sur l’importance de l’allègement du risque dont bénéficient les banques : leur exposition est limitée à 25 % de leur investissement du fait du crédit subventionné de la Banque centrale. Les banques sont autorisées à investir jusqu’à 3 % de leur capital (dont maximum 10 % dans une seule entreprise pour multiplier les bénéficiaires), ce qui représenterait à titre d’exemple une soixantaine de millions de dollars pour les banques les plus importantes telles que Blom et Audi, soit 6 millions de dollars pour une seule entreprise. « Les montants permis par la Banque du Liban peuvent aller de 4 000 à 40 millions de dollars, décrit Samer Karam, ce qui couvrirait l’évolution complète d’une start-up. ».
Selon la BlomInvest Bank, des points restent toutefois à clarifier, comme le rôle que va jouer la banque dans la gestion des entreprises dans laquelle elle investit. Si elle doit allouer des ressources humaines, elle pourrait préférer investir plutôt dans des incubateurs et des accélérateurs, eux-mêmes capables d’accompagner des petites et moyennes entreprises.