La faculté d’espérance des Libanais
est telle, qu’après la guerre terrible
de cet été, ils se reprenaient à
miser sur une fin d’année plus clémente.
Chacun y allait de ses calculs pour estimer
l’ampleur du rebond nécessaire au
rééquilibrage d’un deuxième semestre
catastrophique… Las ! Après la déception
du mois de ramadan qui n’a pas attiré
les touristes du Golfe, quelle que soit
leur réelle sollicitude pour le Liban, l’assassinat
de Pierre Gemayel a brutalement
ramené tout le monde à la dure réalité.
Les auteurs de l’attentat n’en ont peutêtre
pas eu conscience, mais au-delà de
la cible éminemment politique qui a été
froidement abattue, c’est aussi un symbole
économique qui a été visé, car le
ministre fauché dans sa jeunesse détenait
le portefeuille de l’Industrie. En tout
cas, le choc est aussi bien politique
qu’économique.
Les enjeux nationaux sont tels, dans la
crise actuelle, qu’il peut paraître dérisoire
de rappeler ce parallélisme. « Qui donc se
soucie de la dette quand le pays menace
de sombrer dans la guerre civile ! » De
fait, on envisage trop souvent l’émigration,
le chômage, les faillites, comme des
“dommages collatéraux” de cette “instabilité”
qu’un rien, dit-on, pourrait transformer
en guerre civile.
D’ailleurs, les organismes économiques
ont beau s’égosiller, personne ne les
écoute vraiment, même lorsqu’ils ont
recours à des mesures radicales, censées,
en temps normal, créer un électrochoc
: la grève générale est passée quasi
inaperçue tant le climat politique est
tendu.
Cette dichotomie est non seulement
caricaturale, mais dangereuse. Elle
masque une constante historique : la
détresse économique et sociale est un
terreau fertile pour la propagation du
virus de la violence.
On envisage trop souvent
l’émigration, le chômage,
les faillites, comme
des “dommages collatéraux”
de l’instabilité
L a faculté d’espérance des Libanais
est telle, qu’après la guerre terrible
de cet été, ils se reprenaient à
miser sur une fin d’année plus clémente.
Chacun y allait de ses calculs pour estimer
l’ampleur du rebond nécessaire au
rééquilibrage d’un deuxième semestre
catastrophique… Las ! Après la déception
du mois de ramadan qui n’a pas attiré
les touristes du Golfe, quelle que soit
leur réelle sollicitude pour le Liban, l’assassinat
de Pierre Gemayel a brutalement
ramené tout le monde à la dure réalité.
Les auteurs de l’attentat n’en ont peutêtre
pas eu conscience, mais au-delà de
la cible éminemment politique qui a été
froidement abattue, c’est aussi un symbole
économique qui a été visé, car le
ministre fauché dans sa jeunesse détenait
le portefeuille de l’Industrie. En tout
cas, le choc est aussi bien politique
qu’économique.
Les enjeux nationaux sont tels, dans la
crise actuelle, qu’il peut paraître dérisoire
de rappeler ce parallélisme. « Qui donc se
soucie de la dette quand le pays menace
de sombrer dans la guerre civile ! » De
fait, on envisage trop souvent l’émigration,
le chômage, les faillites, comme des
“dommages collatéraux” de cette “instabilité”
qu’un rien, dit-on, pourrait transformer
en guerre civile.
D’ailleurs, les organismes économiques
ont beau s’égosiller, personne ne les
écoute vraiment, même lorsqu’ils ont
recours à des mesures radicales, censées,
en temps normal, créer un électrochoc
: la grève générale est passée quasi
inaperçue tant le climat politique est
tendu.
Cette dichotomie est non seulement
caricaturale, mais dangereuse. Elle
masque une constante historique : la
détresse économique et sociale est un
terreau fertile pour la propagation du
virus de la violence.
On envisage trop souvent
l’émigration, le chômage,
les faillites, comme
des “dommages collatéraux”
de l’instabilité
L a faculté d’espérance des Libanais
est telle, qu’après la guerre terrible
de cet été, ils se reprenaient à
miser sur une fin d’année plus clémente.
Chacun y allait de ses calculs pour estimer
l’ampleur du rebond nécessaire au
rééquilibrage d’un deuxième semestre
catastrophique… Las ! Après la déception
du mois de ramadan qui n’a pas attiré
les touristes du Golfe, quelle que soit
leur réelle sollicitude pour le Liban, l’assassinat
de Pierre Gemayel a brutalement
ramené tout le monde à la dure réalité.
Les auteurs de l’attentat n’en ont peutêtre
pas eu conscience, mais au-delà de
la cible éminemment politique qui a été
froidement abattue, c’est aussi un symbole
économique qui a été visé, car le
ministre fauché dans sa jeunesse détenait
le portefeuille de l’Industrie. En tout
cas, le choc est aussi bien politique
qu’économique.
Les enjeux nationaux sont tels, dans la
crise actuelle, qu’il peut paraître dérisoire
de rappeler ce parallélisme. « Qui donc se
soucie de la dette quand le pays menace
de sombrer dans la guerre civile ! » De
fait, on envisage trop souvent l’émigration,
le chômage, les faillites, comme des
“dommages collatéraux” de cette “instabilité”
qu’un rien, dit-on, pourrait transformer
en guerre civile.
D’ailleurs, les organismes économiques
ont beau s’égosiller, personne ne les
écoute vraiment, même lorsqu’ils ont
recours à des mesures radicales, censées,
en temps normal, créer un électrochoc
: la grève générale est passée quasi
inaperçue tant le climat politique est
tendu.
Cette dichotomie est non seulement
caricaturale, mais dangereuse. Elle
masque une constante historique : la
détresse économique et sociale est un
terreau fertile pour la propagation du
virus de la violence.
On envisage trop souvent
l’émigration, le chômage,
les faillites, comme
des “dommages collatéraux”
de l’instabilité
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