On l’a espéré, attendu… le voilà finalement. Le gouvernement ! Pourtant, à peine a-t-il été formé qu’une autre attente a commencé. La déclaration ministérielle... Dès que l’affaire sera pliée, une autre échéance surgira dans nos calendriers mentaux, à n’en pas douter. Depuis des années, on se dit que rien n’est possible au Liban tant que tel, puis tel autre événement n’est pas survenu, que telle ou telle date n’est pas passée.
Gouverner serait une sinécure, si toutes les conditions idéales étaient toujours réunies pour l’exercice du pouvoir : la sécurité, une conjoncture porteuse, les bonnes dispositions des puissances amies ou ennemies… pourquoi pas les vents favorables et les astres !
La nouvelle excuse ? Ce gouvernement est transitoire, il sert uniquement à préparer les prochaines législatives. L’analyste politique cynique ne peut que se ranger à ce triste constat : rien ne sera probablement décidé dans les prochains mois. Les problèmes d’eau, d’électricité, le système de retraite, l’inflation… Tout cela peut bien attendre les élections !
Étant donné la tendance à l’autoreproduction de la classe politique, on se demande en quoi cette énième échéance apportera un changement…
Pourquoi ne pas agir ici et maintenant ? Madame (et Messieurs) les ministres attelez-vous donc à un dossier, un seul. Et prouvez que le pouvoir a un sens. Aussi bref soit-il.