En examinant le Journal Officiel depuis la formation du gouvernement d’union nationale en juillet dernier, on se rend compte à quel point le déblocage tant attendu de la décision politique n’a pas eu lieu.
L’accord de Doha conclu le 21 mai a certes permis la reprise du fonctionnement des institutions. Mais finalement, ces dernières ne sont pas tant en cause que le système politique lui-même, fondé sur des pouvoirs de veto réciproques des diverses forces politico-confessionnelles, sans qu’aucune ne dépasse réellement ses préoccupations propres pour œuvrer dans l’intérêt général. Preuve en est l’incapacité du gouvernement et du Parlement à agir sur des chantiers majeurs dont le report incessant était précédemment justifié par la paralysie institutionnelle. De nouveaux décrets et lois sont entrés en vigueur. Mais la plupart portent sur des dossiers mineurs, voire de simples mesures de remise en ordre de marche de l’appareil étatique. Quant aux questions fondamentales, elles n’avancent pas d’un pouce. La loi sur les retraites en est un exemple parmi d’autres. Il est symbolique, car il touche à l’ensemble de la population, et en particulier la partie la plus défavorisée d’entre elle. Le Commerce du Levant de ce mois se penche sur l’un des dossiers les plus importants pour les Libanais, celui de l’électricité. Diagnostic, solutions possibles, débats en cours… les problèmes sont passés en revue, mais un grand point d’interrogation demeure : l’État va-t-il enfin agir ?
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