Notre Spécial Banques, devenu une tradition, une fois, deux fois l’an même, se nourrit d’événements récents. Et les banques ne nous ont jamais lâchés ; elles ont toujours quelque chose à dire, à montrer. Elles étonnent toujours par leur dynamisme et se placent depuis longtemps dans l’inconscient des Libanais comme un secteur fétiche de la prospérité d’antan.
Bonne santé
Donc sur plus de 40 pages, nous nous donnons à cœur joie à scruter ce que les banques ont encore gagné cette année. Moins que l’année passée, bien sûr ; elles ne sont pas à l’abri des secousses de l’économie locale. Mais elles tirent quand même leur épingle du jeu. C’est peut-être pour ça qu’elles ont parfois mauvaise presse : elles trouvent toujours le moyen de s’en sortir. Les Français, passés maîtres dans l’art de la dérision, utilisent souvent un qualificatif mitigé : insolence. Tant et si bien que le Petit Larousse lui-même l’a repris à son compte : “Insolent : qui constitue une provocation, un défi, ex : joie insolente ”.
Nos banques, qui affichent donc une santé “insolente”, refrènent leur joie, pour ne pas incommoder les autres. Mais au fait, ce concept socio-sémantique français s’applique-t-il chez nous ? Devra-t-il l’être ?
L’argentier
Sans vouloir trancher, nous sommes bien contents (mais nous nous gardons bien de le montrer) qu’il y a au moins un secteur qui s’adapte, qui réagit même au quart de tour. Car les difficultés qu’il rencontre ne sont pas minces ; la concurrence est au moins aussi féroce que dans d’autres secteurs. Et puis, bon an mal an, il est devenu le grand argentier de l’État : il règle ses factures nécessaires et superflues, avant de financer les besoins et les envies des entreprises et des particuliers. Et voilà qu’on vous vend – et qu’on vous prête l’argent pour acheter – un ordinateur, une police d’assurances…
Alors pour ceux qui rechignent encore en voyant tous ces milliards entassés dans les coffres bancaires, faisons un raisonnement par l’absurde – l’absurde étant la chose la mieux partagée ces temps-ci : qu’arriverait-il si les banques devenaient, du jour au lendemain, complètement vides, incapables de financer qui que ce soit ? Une idée terrifiante de Nostradamus ? ! L’apocalypse de saint Jean adaptée à notre époque ? !
Mais non, ce n’est pas pour de vrai. C’est encore un bogue de l’an 2000.
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