C’est à nouveau le blocage. Le Conseil des ministres ne se réunit plus. L’exécutif est en tout cas inerte. Tandis que le pouvoir législatif n’est plus que l’ombre de lui-même depuis des années : les lois en attente se comptent par dizaines dans les tiroirs de la Chambre des députés.
Le nouveau motif de cette paralysie ? L’acte d’accusation du Tribunal spécial pour le Liban.
À l’heure de mettre sous presse, toutes les options sont encore ouvertes : de la guerre au statu quo, en passant par des variantes plus ou moins violentes. Parmi tous les scénarios sur la table, aucun n’offre l’espoir d’une amélioration.
Paradoxalement, l’activité économique semble inébranlée. Le carburant monétaire qui s’est déversé à flots dans le pays ces derniers mois continue d’alimenter le moteur de la consommation. Les fêtes de fin d’année s’annoncent flamboyantes.
En apparence, le politique est déconnecté de l’économie. La menace d’une crise qui gripperait le modèle libanais pèse depuis si longtemps sur le pays qu’elle s’apparente à un mirage. Pourtant, l’économie ne se résume pas à la consommation. Prévision, orientation, investissement, fiscalité sont autant de mots qui appartiennent au vocabulaire de la politique économique d’un gouvernement. Ils n’étaient pas au menu de 2010. L’année qui s’achève est perdue pour les réformes économiques.
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