Salaires : le mécontentement est général
• L’Union nationale des syndicats d’ouvriers et d’employés :
« La CGTL a raté une occasion historique en reportant sa grève et en acceptant des solutions tronquées. Les mouvements de protestations doivent se poursuivre jusqu’à ce que les revendications soient satisfaites. »
• Les syndicats des salariés de la Middle East Airlines (MEA) :
« Le gouvernement doit revenir sur sa décision et faire en sorte que toutes les tranches de salaires soient concernées par la hausse éventuelle. La grève générale est un moyen pour obtenir gain de cause. »
• Mohammad Choucair, président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban (CCIAB) :
« L’amélioration du niveau de vie des Libanais passe par l’accroissement des exportations et l’augmentation de la capacité de production. La solution aux difficultés financières des ménages passe par la réforme de la CNSS, l’accroissement des dépenses d’investissements de l’État et la mise en œuvre d’une véritable politique fiscale. Je me demande comment le gouvernement qui compte plusieurs hommes d’affaires de talent a pu voter une telle décision. »
• Adnan Kassar, président des instances économiques :
« Le Liban est en proie à des difficultés sociales depuis plusieurs décennies, et sur ce plan, nous ne pouvons plus nous permettre de traiter ces maux avec des tranquillisants. La hausse des salaires n’a jamais amélioré le niveau de vie des salariés et ce n’est qu’en mettant en place une politique socio-économique globale que nous parviendrons à alléger les difficultés des classes sociales les plus vulnérables. »
• Nehmat Frem, président de l’Association des industriels libanais (AIL) :
« Le gouvernement devrait prendre conscience des réalités socio-économiques des industries libanaises, qui souffrent d'une baisse des exportations, du ralentissement de la productivité et d'une augmentation des coûts de production. J'appelle l'État à définir une politique économique et sociale globale. En attendant, il a le droit d'intervenir uniquement sur le salaire minimum, mais pas sur l’ensemble de la grille des salaires. »
• Joseph Torbey, président de l’Association des banques libanaises (ABL) :
« Cette hausse arbitraire des salaires risque de déstabiliser l’économie libanaise déjà secouée par les tensions politiques locales et régionales. Sa résultante sera une hausse des prix des biens et des services, ainsi que le creusement du déficit public. »
• Pierre Achkar, président du syndicat des hôteliers :
« Nous sommes révoltés. La décision du gouvernement est anticonstitutionnelle, arbitraire et tribale. »
• Le syndicat des propriétaires d’hôpitaux :
« Nous sommes dans l’incapacité d’assurer une quelconque hausse des salaires. »
• Le syndicat des instances touristiques :
« Le gouvernement n'a pas à intervenir sur l'ensemble des tranches des salaires, car l’économie libanaise n’est pas une économie dirigiste, mais a historiquement été une économie libérale. »
• L’Association libanaise de la franchise (LFA) :
« Les petites et moyennes entreprises (PME) seront les premières à subir les conséquences de cette décision, car elles ne pourront certainement pas supporter l'augmentation des coûts induite. »