Syndic de copropriété : un secteur en devenir
La désignation d’un bureau – en fait d’un syndic –, qui assiste le président de l’assemblée dans ses fonctions, n’est pas limitée aux immeubles résidentiels et peut donc s’étendre aux immeubles commerciaux (les termes de la loi sont généraux). Dans ce type d’immeubles, le syndic reçoit en général ses pouvoirs du conseil d’administration, qui remplace l’assemblée générale dans ses fonctions. Il coordonne son travail avec lui ou son représentant. Actuellement, les immeubles commerciaux représentent moins de 25 % de la totalité des immeubles administrés par les différentes sociétés de gestion, selon les différents témoignages des acteurs du secteur. Cela s’explique par le fait que le Liban compte relativement peu d’immeubles de bureaux et que leurs propriétaires ne font pas nécessairement appel à des sociétés de gestion. En Europe en revanche, ce sont des banques, des fonds de pension ou des compagnies d’assurances qui investissent dans des immeubles de bureaux, et ces derniers font généralement appel à des syndics afin d’obtenir le meilleur retour sur investissement possible. Pourtant, au Liban, le phénomène pourrait se développer dans les années à venir. « Auparavant, les immeubles de bureaux étaient administrés par de grandes familles, mais la gestion devient beaucoup plus sophistiquée et les propriétaires de locaux commerciaux n’hésitent pas à confier la gestion à des professionnels, car ils ont compris que cela leur permet de mieux louer leurs bureaux. Pour nous, ce type de gérance est plus simple que dans le résidentiel, car elle se fait rarement après les horaires de bureaux et il y a moins de conflits personnels », explique Haytham Kurdi, le PDG de PMG. La société gère une dizaine d’immeubles, dont le centre Abraj et les bureaux d’an-Nahar.